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Après une accalmie qui aura duré près d'une année, la province du Woleu-Ntem (Nord) connaît une hausse soudaine des cas de malades du Covid-19.
Il y a un peu plus de deux semaines environ, sollicité par la presse, le directeur régional de santé, le Dr. Ludger Boulingui-Boulingui, présentant la situation épidémiologique de l'ensemble de la province du Woleu-Ntem, affirmait la présence de 13 cas de malades de coronavirus.
A cette occasion déjà, il révélait une situation d'alerte, vu que l'année 2020 pour la province aura été marquée par un seul de malade Covid-19. Qui plus, revenait du Cameroun voisin.
Cette année 2021 a rebattu totalement les cartes, car à la date du 17 mars dernier, la province compte 22 malades du coronavirus, dont 14 à Bitam, 7 à Oyem et 1 à Mitzic, de sources proches de la direction régionale de santé nord.
En raison de la gravité de son état, le malade de Mitzic, a dû être évacué d'urgence à Libreville la semaine écoulée.
Nos sources affirment que les malades sont des personnes en provenance soit de Libreville, soit du Cameroun.
«Vous savez les camions qui viennent du Cameroun chargés de bananes et/ou des vivres frais, vont jusqu'à l'intérieur de ce pays, parfois, sans doute, plus loin que Yaoundé. Arrivés à la frontière, les personnes sont certes soumises au test antigénique rapide. Le temps d'envoyer ce test à Oyem pour être confirmé en laboratoire, le camion est déjà vers Libreville», explique notre interlocuteur qui a requis l'anonymat.
Et il arrive parfois, poursuit-il, que de retour d'Oyem les résultats dévoilent des cas de malades du Covid-19. Trop tard hélas, ceux-ci sont déjà dans la nature. Cela reste valable, nous affirme-t-il, pour les gabonais en provenance de Libreville et qui traversent au quotidien la frontière, pour l'essentiel des agents des forces de sécurité et de défense et les douaniers.
Notre source soutient qu'il se pose également, au Centre hospitalier régional d'Oyem, un déficit chronique en intrants pour la réalisation des tests PCR, bien que disposant de l'appareil.
Pour lui, la solution pour inverser la tendance haussière actuelle réside, entre autres, dans le renforcement de la surveillance épidémiologique aux postes frontaliers et l'intensification de la sensibilisation.
En d'autres termes, une mise à disposition de moyens conséquents au Copil provincial. D'autant que, contrairement à la première vague de la pandémie, les malades actuels ne sont pas asymptomatiques, bien au contraire.
Ernest Mvie Mendame
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