L’association Manibus a présenté mardi à Libreville plus précisément au quartier dit «La Peyrie-Dakar», son programme de formation et d’encadrement aux jeunes filles mères de cette zone, avec pour objectif d’offrir à ces dernières une autonomie financière à travers la création d’activités génératrices de revenus (AGR).
La crise économique que traverse le Gabon ne serait être un frein à l’insertion et à l’autonomisation de la jeune fille mère. C’est du moins la vision prônée par les responsables de cette association créée en 2017 par des jeunes gabonais, lesquels se sont donnés pour leitmotiv, la «solidarité pour tous». Un idéal une fois encore implémentée mardi à travers la présentation de son vaste programme d’accompagnement destiné aux jeunes filles mères, dont le quartier dit la «Peyrie-Dakar», a constitué la première étape.
«Cette action entre dans le cadre de la célébration de la journée internationale des droits de la femme et est principalement axée sur la jeune fille mère. Et pour ne pas passer à côté, nous avons profité de cette fenêtre pour venir dans ce quartier où nous avons déjà une antenne, présenter un programme qui sera mis en place et qui aura pour but d’accompagner ces jeunes filles mères par le biais des offres de formations dans divers secteurs», a expliqué la secrétaire générale de Manibus, Sarah Lanoix. Laquelle a également ajouté que l’objectif à court et moyen terme, étant, grâce à leur partenaire, l’association «Au-delà des Mots», d’aider cette couche de la population parfois laissée pour compte et souvent confrontée à plusieurs difficultés du quotidien à trouver des sources de financements susceptibles de leur permettre de créer des activités génératrices de revenus.
Partie prenante de ce projet, la cheffe dudit quartier, Marie Odile Bouanga Nziengui s’est, quant à elle, réjouie de ce énième geste de Manibus. Occasion aussi pour cette dernière d’inviter les membres de l’association, présents lors de la cérémonie, à s’attaquer à une autre difficulté qui touche une majeure partie de ces jeunes filles mères, voire même plusieurs habitants de son quartier. Il s’agit du nombre très élevé des enfants sans actes de naissances et donc pour la plupart déscolarisés. Car, selon elle, leurs parents, déjà vulnérables, n’ont toujours pas la possibilité d’assumer les frais parfois excessifs liés à l’établissement de ce précieux document.
Notons qu’en marge de cette cérémonie, des kits alimentaires ont été distribués aux futures bénéficiaires de ce programme de formation et d’encadrement.
Fusher Edzang
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