Sur 11 affaires inscrites au rôle de l'audience foraine, vendredi, à Lébamba, chef-lieu du département de la Louétsi-Wano, sud de la province de la Ngounié, les « louvanois » ont été marqués par le jeune Anderson Kombe Mbela Kialo cité dans quatre procès de grivèlerie, escroquerie et violences de voies de fait ainsi que Jean Max Ebang Mezui pour supercherie au détriment du groupe Ceca-Gadis.
Même au siège du tribunal de première instance de Mouila, chef-lieu provincial, la salle d'audience n'aurait pu contenir le monde, la mairie de Lébamba qui a prêté son cadre pour la cause a également utilisé son esplanade, des enceintes acoustiques relayant ce qui s'y passait.
Il a été reproché à Kombe Mbela Kialo d'avoir violenté le 18 février dernier deux jeunes qui ne portaient pas des bavettes chez un boutiquier, puni par l'article 230 du code pénal (CP) ; consommé de la boisson sans en payer (art. 293-4 CP) ; consommé la nourriture et la boisson à un autre endroit sans sortir un pécule et escroqué un autre boutiquier en lui demandant 5000frs pour avoir reçu des jeunes sans masques car devant lui coûter 24 000frs d'amende pour une personne. Reconnu coupable malgré quelques sursis, il écope de 22 mois de prison fermes sur les quatre procès, assortis de 30 000 francs CFA à payer au trésor.
Ebang Mezui, cité par le groupe Ceca-Gadis, était lui gérant. Il a été surpris lors d'un inventaire qu'il remplaçait certains articles dans des cartons pleins par de la terre à la place des paquets de sucre et de la liqueur par des boissons autres. Le tout pour tromper la vigilance des contrôleurs commis par le groupe Ceca-Gadis. Fort de cette supercherie et appréhendé le 2 février 2021 alors qu'il était en service à Lébamba, reconnu coupable de vol et puni par l'article 292 CP pour avoir causé un manquant de près de 16 millions de francs à l’entreprise, en plus des circonstances atténuantes à son bénéfice pour sa partie défenderesse, il écope de 2 ans de prison dont 1 avec sursis. De plus, il versera 500 000 francs au Trésor et 20 millions au groupe Ceca-Gadis.
Les autres affaires non moins négligeables ont concerné des cas de violences et voies de fait, violation de domicile, menaces verbales, vol et vol aggravé, punies par les articles correspondante (230, 283-3, 292, 296). Certains ont écopé de 10 jours de prison, 3 mois de prison avec sursis, 6 mois de prison dont 4 en sursis, et 4 mois de prison avec 50 000 francs d'amende.
Mais le sujet congolais Jean Adrien Mboumba poursuivi par le ministère public pour détention et usage de cannabis (article 208 CP), sans carte de séjour, qui a reconnu les faits, a été condamné à 12 mois de prison dont 6 en sursis. Après sa peine, il a 10 ans d'interdiction de séjour au Gabon et son produit à détruire.
Le ministre public et Mpéga Ditsi (décédé) représenté par dame Prisca Ndila contre Jean-Jacques Biyeka, pour homicide involontaire le 15 février 2021 lors d'une partie de chasse, infraction punie par l'article 246 CP. Le prévenu a été reconnu coupable de la mort de son jeune beau-frère, et a écopé de 12 mois de prison dont 10 avec sursis et la confiscation du fusil du type calibre 12. Prisca Ndila n'est que la femme de Biyeka avec 10 enfants.
Le préfet du département de la Louétsi-Wano, Euloge Mombo Moukaga a remercié le parquet pour s'être déplacé pour sa zone administrative et surtout parce que ces audiences ont fait école en sensibilisant les habitants. Il a aussi souhaité la pérennisation desdites audiences présidées par Chris-Léandre Ngouma Ondzounga et les réquisitions faites par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Mouila, Urbain Massala en plus de deux assesseurs, un procureur adjoint, un greffier en chef et le secrétaire en chef de parquet.
JPM
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