Germain Nguéma Ella réélu à la tête du bureau exécutif du SYNAMAG

Il a été réélu, à 98,88% de voix, à la tête du Syndicat national de la magistrature du Gabon (SYNAMAG), au cours du congrès électif du bureau exécutif organisé vendredi au Tribunal de Libreville.

Le Congrès électif du nouveau bureau du Syndicat national des magistrats du Gabon s’est déroulé le vendredi 26 février écoulé au tribunal de Libreville. Dans le respect des mesures barrières, les magistrats ont massivement voté en faveur de Germain Nguéma Ella qui conserve son fauteuil de président du Syndicat national de la magistrature du Gabon.

Le «oui» l'a remporté en faveur de celui qui tient les rênes de ce syndicat depuis quelques années. Sur 93 votants, les suffrages exprimés étaient de 89 «Oui», 1 « Non » et 3 bulletins blancs. Après délibération, Germain Nguéma Ella est déclaré président avec 98,88? voix. Unanimement, les magistrats lui ont une fois de plus accordé leur confiance. Constantin Ngwali Mueli, président de chambre à la Cour de cassation et membre de la commission ad hoc du congrès électif, a félicité le nouveau président du syndicat avant de lui rappeler les manquements observés au sein de la fonction de magistrat. Selon lui, les magistrats sont marginalisés, ils ne sont pas traités à leur juste valeur. «Certains partent en retraite et sont payés en monnaie de singe. D'autres sont des présidents de tribunaux, mais sont à pied», a-t-il fait savoir. 

Le nouveau président du SYNAMAG, s’est réjoui de cette nouvelle confiance accordée à sa personne. «Je remercie l'ensemble des magistrats qui ont tenu à ce que cette élection se réalise, malgré la situation sanitaire que traverse le pays en ce moment. Nous voulions que cette élection se tienne dans tout le Gabon. Compte tenue de la situation sanitaire cela n’a plus été possible. Nous nous excusons auprès de nos collègues qui sont à l’intérieur du pays. Nous savons que la tâche est ardue, les procureurs de la République dans toutes les provinces sont à pieds, les présidents des tribunaux dans tout le Gabon sont à pieds. Il est temps de demander à l’exécutif de valoriser la fonction de magistrat. Nous ne sommes pas un pouvoir parce que nous n’avons pas d’attributs du pouvoir. Il est temps de dire à l’exécutif que la justice est au centre de la démocratie. Les gabonais attendent de nous des meilleures prestations. Il faudrait que nous commencions à comprendre que la justice sera surement  condamnée par l’histoire de notre pays parce que nous ne faisons pas ce que veut le peuple. Nous devons asseoir une justice équitable et indépendante», a martelé Germain Nguéma Ella. 

Pour finir, il a rappelé que le chantier de son magistère est immense. Ce mandat sera le moyen de trouver, selon lui, des solutions aux questions de pensions plus équitables des magistrats. Mais le vrai combat est celui d’avoir une justice équitable, une vraie justice, a-t-il conclu.

Marielle ILAMBOUANDZI