Faute de moyens logistiques et humains, la direction provinciale des transports du Woleu-Ntem (Nord), peine à jouer son rôle concernant la Covid-19.
Serge Obiang, le responsable provincial des transports terrestres dans la province du Woleu-Ntem, n'a pas les mots assez durs pour décrire la situation dans laquelle se trouve cette institution.
«Regardez-vous même l'état dans lequel se trouve nos bureaux. Je suis obligé de sortir de l'argent de ma poche pour acheter la rame du papier que nous utilisons pour nos prestations. Les communiqués diffusés à la radio provinciale pour le compte de la direction provinciale des transports terrestres sont également payés par moi à titre personnel. Idem pour le matériel de bureau», égrène-t-il, le ton amer, non sans souligner que depuis que son véhicule personnel, qu'il utilisait pour les missions de terrain, est en panne les activités de la direction provinciale des transports terrestres du Woleu-Ntem, sur la voie publique sont à l'arrêt.
Il s'agit là, il importe de le noter, d'une situation contre-productive d'autant plus que le département des transports est fortement impliqué dans la stratégie gouvernementale de riposte contre la Covid-19.
La diffusion des communiqués radio ne saurait, à elle seule suffire, car, à cette phase de sensibilisation doit succéder les descentes sur le terrain, de s'assurer du respect des termes du communiqué diffusé.
«En dépit de l'absence des moyens logistiques, nous envisageons installer une brigade mobile au niveau du village Nkolayop à l'entrée de la ville d'Oyem. Nous allons également saisir les services de la gendarmerie et de la police afin qu'il veillent à la limitation des passagers à bord des taxis et autres clandos dans le périmètre urbain», explique Serge Obiang, soulignant qu'il envisage convoquer dans les prochains jours, à cet effet, les syndicats des taximen et des clandomen.
«Pour le moment, outre les communiqués, notre action se borne à leur affichage dans les différentes gares routières locales», se console notre interlocuteur.
En poste depuis quatre ans, le responsable provincial des transports terrestres avoue son impuissance face à cette situation qui plombe les activités de la direction dont il a la charge.
«La province du Woleu-Ntem compte cinq départements, comment y aller pour faire respecter les mesures gouvernementales, si la direction est dépourvue de moyens roulant ?», s'interroge-t-il.
Ernest Mvie Mendame
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