Un blocage est observé sur la route qui relie le Cameroun et la RCA depuis plus d’un mois. Plus de 1500 camions sont bloqués à Garoua-Boulai dans l’Est camerounais où règne la terreur orchestrée par les groupes armés centrafricains dont l’objectif final est d’asphyxier Bangui.
Depuis mi-décembre, la route qui relie le Port de Douala au Cameroun à Bangui la capitale centrafricaine est bloquée. Pour cause, les groupes armés centrafricains ont multiplié les attaques sur cet axe pour empêcher le ravitaillement de Bangui et ainsi asphyxier la capitale centrafricaine.
Plus de 1500 chauffeurs routiers sont bloqués à Garoua-Boulai dans l’Est camerounais depuis plus d’un mois alors qu’avant la crise centrafricaine et en temps normal, deux cent camions passaient chaque jour la frontière vers la Centrafrique.
Aujourd’hui, on peut y voir des camions chargés de marchandises à destination de la Centrafrique à perte de vue et des hommes par centaines qui ont élu domicile dans ces parkings improvisés.
La plupart de ces routiers ont quitté leurs familles depuis plus d’un mois, beaucoup dorment sous leur camion, sur des nattes ou des bouts de matelas étalés à même le sol. Leur lessive sèche sur des cordes tendues entre les véhicules. Par peur des vols, tout le monde est constamment en éveil. Ils attendent de pouvoir passer en toute sécurité.
Les syndicats de la corporation ont pris le problème à bras le corps et apportent de l’aide sanitaire et alimentaire aux chauffeurs routiers. Ces chauffeurs ne sont pas les seuls à souffrir de ce blocus car Garoua-Boulai avec ses 80 milles habitants en subit également les conséquences. Des commerçants ne s’en sortent plus car l’essentiel de leurs clients étaient centrafricains.
Les combats qui ont éclaté en RCA à l’approche du scrutin présidentiel, entre des groupes rebelles d’un côté et les troupes régulières et leurs alliés de l’autre, ont poussé plus de 105 000 Centrafricains à fuir leur pays. Le corridor reliant le Cameroun à Bangui, principale route d’approvisionnement de la Centrafrique est toujours tenue par des groupes armés, et donc demeure impraticable.
Valérie Ezeme Mbo (Source : TV5 monde)
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