Société & Culture

Procès prophétesse Brigitte Selo: le Tribunal tranchera le 8 février prochain 

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Sauf changement de dernière minute, c'est le 8 février prochain que le Tribunal de première instance de Libreville donnera son verdict sur le procès qui oppose la prophétesse, Selo Brigitte de l'église du Ministère du combat spiritual, à deux soeurs fidèles de cette congrégation religieuse située à Kinguelé.

C'est du moins ce qui ressort de l'audience qui s'est tenue le lundi 11 janvier 2021, dans une salle archicomble, l'affaire ayant suscité l'intérêt de plusieurs fidèles et autres Librevillois qui se sont rendus massivement au Palais de Justice de Libreville vers 13h. 

La prophétesse comparaissait devant le Tribunal dans une affaire d'escroquerie présumée au détriment des membres d'une même famille. Il s'agit de deux soeurs Diane Mbourou et sa cadette Audrey Fabiola Mbourou.

Il lui est reproché par les deux dames d'avoir usé des méthodes frauduleuses pour les estorquer des sommes d'argent s'élevant à plusieurs millions de francs à travers la vente de leurs maisons qui, selon elle, seraient hantées.

Les deux femmes auraient été dépouillées des maisons qu'elles avaient au motif que ces maisons seraient hantées, alors que c'était une manière frauduleuse utilisée par la prophétesse pour les spolier. Ce qui est très déplorable c'est que ce sont les enfants qui se retrouvent sans toît”, a dit Me Bisseke, l’avocat des deux soeurs.

Accusée d'escroquerie, la dame de foi a nié à bloc les faits qui lui sont reprochés, notamment les sommes d'argent qu'elle aurait perçues après la vente des maisons par les deux soeurs lors des débats. 

Il ressort que c'est la prophétesse qui serait la première a porté plainte  contre les deux dames après leur passage dans une télévision privée pour atteinte à l'honneur de l'église Ministère du cambat spirituel dont elle est leader. 

Toutefois, ce qui aura plus retenu l'attention de l'assistance, c'est la pratique de la dot du Saint-Esprit qui consiste à apporter des présents et une somme de 300 mille francs. 

Parmi ces présents, on peut citer entre autres une paire de chaussure de pointure 38, un chapeau, une robe de taille 44 cm, etc. Trop de détails qui ont laissé pantois le Tribunal et cette même assistance. 

Ma réaction c'est d'abord la joie de la vérité judiciaire parce que sans la Justice on devrait pas connaître les pratiques nocives de cette église qui a institué ce qu'on appelle la dot du Saint-Esprit. Et c'est ce qui a marqué plus l'étonnement et toute l'assistance parce que dans la doctrine chrétienne, on a jamais entendu parler de la dot du Saint-Esprit”, a fait savoir l'avocat des deux soeurs.

« Concernant les infractions, il est claire que la prophétesse, en instituant la dot du Saint-Esprit, est rentrée là dans les liens de la prévention de l'escroquerie parce qu'il s'agit là d'une tromperie à travers des manoeuvres frauduleuses en utilisant la bible et les versets de l'Ancien Testament pour se faire remettre des sommes d'argent et des biens matériels qui appartiennent à autrui. Donc, il s'agit là d'un enrichissement illicite, immoral et illegal”, a-t-il ajouté. 

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