L’équipe technique locale du Conseil national de l’eau et de l’électricité (CNEE) à Mouila, chef-lieu de la province de la Ngounié, appuyée par une autre venue de la capitale gabonaise s’est mise au service dernièrement pour remettre en marche les feux synchronisés réglementant la circulation routière au niveau du carrefour Saulnerond très sollicité dans le premier arrondissement, alors qu’ils avaient été mis hors service par l’incivisme d’une frange de la population qui contestait les résultats de la présidentielle de 2016.
Après quatre ans, piétons et usagers de passage à cette intersection très convoitée du centre-ville avaient déjà perdu les obligations du droit de passage lors de la circulation, où ’’vigilance’’ et ’’foutaise’’ interpellaient la conscience de soi-même. Longtemps resté dans cet état, c’est à peine vendredi que les techniciens du CNEE s’activaient à remplacer les feux cassés sur certains poteaux électriques par la fugue des contestataires, ainsi qu’au niveau du dispositif de l’alimentation pour les cartes électroniques grillées par l’effet des foudres. Les usagers et piétons, eux, étaient surpris de voir les techniciens s’affairer pour la synchronisation des feux et la solidification de mise en terre d’un câble pour l’évacuation des décharges lors des intempéries.
En plus des feux tricolores, l’équipe locale intervient également sur les problèmes d’éclairage public et des eaux qui coulent en perte dans les services administratifs et lieux publics, ce qui dans le bon sens rentre bien dans ses prérogatives. «Revoir ces feux en marche vient améliorer, de manière substantielle, l’embellie de la ville de Mouila», a relevé un motocycliste visiblement fier en arrêt pendant le feu rouge.
Pénitence de ces feux. En effet mis en fonctionnement en 2013 par un prestataire, la même année, un chauffeur de grumier chargé qui a mal fait une manœuvre a heurté à partir d’une grume un poteau des feux et entrainé le disfonctionnement du tableau électronique de tous les lumineux pendant plusieurs années. Remis, les émeutes de 2016 sont intervenues et des inciviques ont cassé des lumières synchronisées, laissant un danger permanent à ce grand carrefour aussi appelé, à contrario, «carrefour face-à-face», né d’un bicéphalisme entre deux hommes politiques, feu Jean Bernard Saulnerond Mapangou et Pierre Claver Maganga Moussavou, parentés, mais séparés par cette intersection avec leurs bâtiments à usage commercial.
Pis, dépêché par le gouvernement courant mars 2019, le CNEE a restauré les feux, avant de faire l’objet d’une récupération politique donnant lieu à une ’’deuxième’’ cérémonie inaugurale par un haut cadre de la localité, lequel s’était approprié les travaux. «Le retour des feux tricolores, c’est pour que cesse la confusion entre usagers en ce lieu», énonçait-il, rappelant qu’«à un tel carrefour, il fallait des feux pour éviter des accidents dont la barre est devenue croissante». Vraisemblablement, les piétons vont réapprendre la traversée en l’absence des passages cloutés sur ces lieux.
JPM
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