Société & Culture

Octobre rose: Les altogovéennes invitées à se faire dépister afin de prévenir les cancers féminins

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Le Centre Interdisciplinaire de Recherches Médicales de Franceville (CIRMF) a organisé jeudi à Franceville, dans la province du Haut-Ogooué (sud-est), la journée de sensibilisation «Octobre Rose», édition 2020. Cet évènement qui a vu la présence des différents acteurs de cette lutte a permis d’interpeller une fois de plus sur la nécessité de se faire dépister afin de prévenir les cancers du sein et du col de l’utérus.

D’entrée de jeu, le gouverneur de la province du Haut-Ogooué, Jacques Dénis Tsanga, n’a pas manqué de dire le bien-fondé de cette lutte contre les cancers du sein et du col de l’utérus pour le bien- être de la femme, qui est le socle de la société. Car, a-t-il souligné, il faut que cette dernière soit à l’état, afin de répondre efficacement aux obligations qui l’incombent.  

Pour le directeur général du Centre Interdisciplinaire de Recherches Médicales de Franceville (CIRMF), Pr Jean Bernard Lekana-Douki, «Le CIRMF, dans ses activités de recherches, a un volet sensibilisation. Dans ce sens, nous nous sommes mis véritablement dans ce train lancé par la Première dame, pour aller dans la sensibilisation. Vendredi, nous avons prévu une séance de dépistage, elle est ouverte à tout le monde, afin de sensibiliser, alerter, c’est un des rôles du CIRMF», a-t-il affirmé.

Les travaux de recherches, livrés par le Dr Augustin Mouinga Ondeme, chercheur virologue au CIRMF à travers une communication portant sur le thème «Virus du papillome humain et cancer du col de l’utérus», ont permis à l’assistance d’être suffisamment édifiés sur la question. Selon ce chercheur, responsable de l’unité désinfection rétrovirale et pathologies associées au CIRMF, il existe un lien entre le virus du papillome humain et le cancer du col de l’utérus. En effet, a expliqué le docteur, ce virus est le responsable 100% du cancer qui s’installe au niveau du col de l’utérus. 

«Nous avons expliqué à la population les différents travaux que nous avons réalisés. Nous avons montré qu’il y a plusieurs types de virus papillome humain, mais il y en a qui sont très dangereux. Dès qu’ils vous infectent, il suffit des facteurs favorisants pour que l’infection progresse vers la maladie», a-t-il indiqué.

Lors de sa communication, le docteur a dit la nécessité pour les femmes de se faire diagnostiquer car, a-t-il souligné, la maladie est réelle. «Si jamais votre col est normal, on vous propose de faire la vaccination pour prévenir. S’il y a déjà des lésions, il faut voir à quel niveau se trouvent ces lésions, est-ce que c’est dans une situation où on peut encore traiter pour vous ramener à l’état normal, mais si c’est à l’état du cancer, on passera à une autre phase de traitement», a-t-il affirmé, en rendant hommage à la Première dame du Gabon qui a pris le bâton de pèlerin pour lutter contre cette maladie. Toutefois, a précisé le chercheur, «Etre infecté par le virus du papillome humain ne veut pas dire qu’on va faire la maladie. On peut l’avoir et l’éliminer. Le secret derrière cela, c’est le dépistage».

A son tour, la responsable du Centre de Santé maternelle et infantile de Franceville, Georgina Ngamo épouse Mbou, a dit tout l’intérêt de cette lutte contre les cancers féminins, et présenté l’action menée par le Centre. «Dans ma présentation, je tenais à informer l’assistance sur les différents types de cancers féminins, les facteurs de risque et puis la conduite à tenir. Aussi, j’ai invité les femmes à se faire dépister massivement. Le dépistage reste la mesure barrière de lutte contre les cancers féminins», a-t-elle souligné, avant d’ajouter que ce service est ouvert depuis l’année 2015 et des dépistages sont faits, même en dehors de la campagne «Octobre rose».

Notons que la phase de questions, à l’issue des différentes communications, a permis davantage de dresser un aperçu de la lutte contre les cancers féminins dans le pays, en particulier dans la province du Haut-Ogooué.

Nancy TALI IBINDA

 

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