Les parlementaires de la Haute chambre regagnent l’hémicycle pour le compte de la deuxième session ordinaire de l’année 2020 de cette institution qui débute ce mardi 1er septembre 2020, après deux mois de congé. Cette rentrée se tient dans un contexte de processus de mise en œuvre de la décentralisation.
De retour de leurs congés marquant également la période d’intersession parlementaire dans un contexte de crise sanitaire, les sénateurs gabonais effectueront leur rentrée ce mardi au cours d’une cérémonie solennelle, qui devrait se tenir en présence de plusieurs personnalités de la République, ainsi que du corps diplomatique.
Comme à l’Assemblée nationale, la deuxième session ordinaire au Sénat sera marquée par l’examen avant adoption du projet de loi des finances 2021. Ce projet, une fois votée, sera mis en exécution par le nouveau Gouvernement conduit par Rose Christiane Ossouka Raponda. Il sera certainement question pour les sénateurs de voir si les prévisions budgétaires visent à améliorer la vie dans les collectivités locales dont ils sont les représentants. Surtout dans un contexte marqué par l’accélération du processus de mise en œuvre de la décentralisation telle que souhaité par la Haute chambre du parlement.
Lors de la cérémonie de clôture de la session précédente, la présidente du Sénat, Lucie Milébou Aubusson, avait indiqué que ces semaines d’intersession devraient leur permettre de reprendre attache avec leurs différentes collectivités locales, tout en rappelant à ses collègues sénateurs d’insister auprès des populations sur le respect des mesures barrières de lutte contre la Covid-19.
Résumant l’ensemble des travaux effectués durant cette session, la présidente du Sénat avait mis un accent particulier sur la question relative à la décentralisation qui, selon elle, devrait se concrétiser à l’avenir par des textes règlementaires. En effet, pour le Sénat, la décentralisation est importante en ce qu’elle constitue une des solutions pour le développement des collectivités locales.
«La décentralisation en ce qu’elle consiste à rapprocher l’administration des administrés, est devenue une préoccupation majeure du sénat, depuis la première loi de décentralisation N15/96 du 06 juin 1996», avait-elle dit avant d’ambitionner «Nous souhaitons pour notre pays une décentralisation souple et adaptée aux réalités du Gabon. Le processus de maturation et de consolidation du cadre juridique de la Décentralisation devra se poursuivre plus activement dans les jours à venir. Cette loi consacre le principe des transferts des compétences, en même temps que les moyens et les modalités concrètes de leur mise en œuvre».
Rappelant que la session ordinaire passée a été marquée par l’adoption de près de 27 textes parmi lesquels, le projet de loi de finances rectificative pour l’année 2020, le projet de loi portant modification du Code Pénal de la République Gabonaise avec la dépénalisation de l’homosexualité par la suppression de la peine d’emprisonnement de six mois (6) et de l’amende de cinq millions de francs CFA (5.000.000), le projet d’ordonnance portant création et organisation de la Société Gabonaise des Transports Urbains, en abrégé TRANS’URB, le projet de loi fixant les mesures de prévention, de lutte et de riposte contre les catastrophes sanitaires pour ne citer que ceux-ci.
Cette deuxième session ordinaire du Sénat s’ouvrira conformément aux dispositions de l’article 42 de la Constitution gabonaise. Elle devra prendre fin au plus tard le dernier jour ouvrable du mois de décembre de l’année en cours.
Dominique Ada Mboulou
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