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Litige foncier à Oyem, les populations menacent d’un mouvement d’humeur

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Quelques dysfonctionnements sur le foncier attisent la colère des populations du regroupement des villages Bolossoville- Meleme et du village Belfort et menacent d'un mouvement d'humeur.

Les populations s'insurgent contre l'exploitation du bois par deux sociétés forestières, Tropical Timber Industry Board, (TTIB), et Compagnie Dan GABON (CDG) depuis 6 ans en violation des procédures légales.

Avec des forêts riches en essences, ces populations dénoncent l'exploitation illégale de leurs bois par ces opérateurs sans pourtant qu'un cahier de charges contractuelles ne soit signé entre les deux parties jusque-là.

Alors que cela est conforme à l’arrêté 105/MFEPRN/SG/DGF/DDF/SACF du 6 mai 2014 fixant le modèle de cahier des charges contractuelles. 

Alertée, l'Organisation non gouvernementale (ONG), dénommée Conservation justice, s'est rendue récemment sur place pour s'en rendre compte.

Si elle a pu constater qu'il existe bel et bien un litige foncier qui oppose les communautés villageoises à ces deux entreprises, en revanche les intéressés exigent la signature dudit cahier de charges contractuelles afin que leurs droits respectés.

Ils appellent les exploitants forestiers à se conformer à la règle afin d'éviter des maux de trop. Car, leur contribution au développement des communautés à travers un fonds de développement local, qui doit être géré de manière transparente avec l'appui d'un Comité de Gestion et de Suivi des Projets (CGSP), s'avère nécessaire. 

Cette entité composée du gouvernorat, ou de la préfecture, des collectivités locales, de l’administration forestière, du concessionnaire forestier et bien sûr des représentants communautés.

Il convient de préciser que quelques temps plutôt (depuis 2 ans) plusieurs cahiers de charges contractuelles ont été signés avec la société Rougier malgré un retard notable observé dans ce processus dans cette province septentrionale. Mais les choses sont restées en l'état depuis 2014 concernant la validation de la consigne. 

Une situation qui pousse les villageois à attiser leur colère. «Depuis deux ans, les opérateurs économiques que sont TTIB et CDG n'ont jamais pris cet engagement pourtant exigé lors de l’octroi des permis d’exploitation», ont fustigé les notables de ce village.

Ils ont menacé de déclencher un mouvement d’humeur avec comme incidence leur interdiction aux deux sociétés de continuer à exploiter les essences de «leur forêt». 

«La conséquence serait une interdiction de couper le bois dans «leur forêt» si ces opérateurs ne respectent pas leurs engagements». Les communautés villageoises et l'ONG Conservation Justice ont ouvertement déploré cet état de chose.

Ils font remarquer également que les projets de développement doivent être mis sur pied grâce au Fonds de développement local appelé à être alimenté par les sociétés forestières en tenant compte de la hauteur de leur production (800 F CFA/m3 exploité) depuis 2014. Certes, à ce niveau on note quelques efforts non négligeables, le fonds de développement local devra toujours constituer une véritable source de ravitaillement. 

Chancelle Biket Onanga/WAN (Source Conservation justice) 
 

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