Face à la décision du gouvernement de maintenir les églises fermées, les leaders des communautés pentecôtistes, charismatiques, de réveils et apparentées, ont décidé de la réouverture des lieux de culte le 12 juillet 2020. Au cours d’une déclaration rendue publique par le Pasteur, Jude Benjamin Ngoua, le manque de considération observée par le gouvernement à l’endroit de leurs communautés serait leur principale motivation.
Le gouvernement a annoncé mardi dernier la première phase d’allègement des mesures restrictives dans le cadre de la lutte contre la propagation de la Covid-19. Mais, cette première phase d’allègement ne tient pas compte des lieux de cultes, maintenant ainsi la fermeture des églises. C’est dans cette optique que les leaders des communautés pentecôtistes, charismatiques, de réveils et apparentées sont montés au créneau pour dire qu’ils vont reprendre leurs activités religieuses le 12 juillet prochain, au cas où le gouvernement maintiendrait cette décision.
«Nous appyant sur la loi portant organisation des confessions religieuses dans notre pays, à travers la liberté de culte dans notre pays, à travers la liberté de culte, nous nous réservons le droit de procéder à la réouverture de tous nos lieux de culte sur toute l’étendue du territoire nationale dès le 12 juillet 2020, tout en observant de façon stricte, les mesures barrières édictées par le Gouvernement», a déclaré le pasteur Jude Benjamin Ngoua.
Ils ont exprimé le manque de considération que leur infligé par le gouvernement, un acte qui selon eux seraient assimilé à un règlement de compte pour avoir contesté la dépénalisation de l’homosexualité.
«Nous constatons pour le déplorer qu’après la sortie du gouvernement au sujet de l’allègement du confinement que les communautés religieuses ont été logées dans la même enseigne que les bars et boîtes de nuit. Les leaders se sont alors interrogés s’il y avait un règlement de comptes de la part de nos gouvernants contre les communautés religieuses. Pourquoi cette marginalisation? En France, par exemple, on a laissé les églises ouvrir sous certaines conditions, pourtant ils ont souffert du Covid-19 beaucoup plus que nous», a-t-il déclaré.
«Pour les leaders que nous sommes, et pour la grande contribution de l’Eglise à la tranquillité et à l’apaisement dans ce pays, nous ne devrions pas être traités ainsi. Nous voulons qu’on nous écoute, au moins en tant que citoyens, au cas où, on nous dénierait le ministère sacerdotal que nous exerçons, heureusement avec de responsabilité. La fermeture des lieux de culte dont la persistance à les garder fermées devient un abus», a-t-il poursuivi.
Prenant à témoin la communauté nationale et internationale, ils ont tenu à exprimer leur frustration et déception face à la non prise en compte de leurs recommandations formulées dans leurs différentes sorties dernièrement sur la dépénalisation de l’homosexualité. Laquelle dépénalisation dont ils ont à nouveau exprimé le refus.
Stéphane NGUEMA
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