La Fédération libre des Assemblées et Ministères évangéliques (Flame), a invité le mardi 9 juin 2020 à Libreville, les autorités gabonaises à procéder à la réouverture des lieux de cultes.
«La Flame, demande au Gouvernement la réouverture de tous les lieux de culte sur l'ensemble du territoire national, à l'instar des autres Etats quoi que plus touchés que notre pays, et qui ont procédé à la réouverture des églises. La Flame sollicite du Gouvernement l'élargissement de cette mesure à toutes les confessions religieuses», a déclaré le collectif Flame, composé du prophète, Max Alexandre Ngoua, du révérend Louis Mbadinga et de l’Apôtre Alphonse Nguimba.
Aussi, la Fédération libre des assemblées et ministère évangélique (Flame), propose-t-elle, suite à sa demande, entre autres, l’instauration obligatoire du thermo-flash aux entrées des lieux de culte, le port obligatoire du masque et l’'interdiction de tout contact physique entre membres (salutations, imposition des mains, embrassades etc.).
De même qu’un dispositif de lavage des mains ou l'utilisation du gel hydro-alcoolique, et une distanciation minimale de 1 mètre de part et d'autre entre les personnes en milieu de célébration, seraient prévus. Elle souhaite en outre, le décalage de la tranche horaire du couvre-feu de 24h00 à 06h00 du matin.
Forte de ses 40 églises, ministères et associations évangéliques, la Fédération libre des Assemblées et Ministeres évangéliques, ont marqué leur étonnement, voire leur inquiétude, sur ce qu’il qualifie de ‘’confiscation de la liberté de culte’’.
«Pendant que les marchés, haut lieu de rapprochement physique, restaient ouverts, les magasins d'alimentation demeuraient ouverts, les transports publics demeuraient accessibles à tous, les attroupements aux arrêts des transports et aux lieux publics bondaient de monde. Il convient de rappeler que la fermeture des lieux de culte est intervenue avant le décret proclamant l'état d'urgence. Les constitutionnalistes ne nous contrediront pas: en l'absence de l'état d'urgence, cette mesure ne devait pas être prise, mais nous l'avons accepté», ont-ils relevé.
Une situation qui n’a guère évolué après la levée de la mesure d’état d’urgence, ont-ils déploré. En effet, «depuis la levée de l'état d'urgence, une partie de l'activité économique a bel et bien repris. Dans le même temps, près de 3 mois après, la liberté de culte ou la libre pratique de la religion qui est un droit inviolable et imprescriptible garanti à tous par la constitution est toujours confisquée, bafouée, interdite».
La Flame estime à cet effet que, si précédemment dans les premières phases de lutte contre la pandémie du Covid-19, ils ont accepté la mesure concernant la fermeture de lieux de culte, actuellement elle porte malheureusement ''une atteinte grave'' à l'expression de la liberté de culte au Gabon.
Emma Raïssa Assengone Minko
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