LIBREVILLE, 23 septembre 2025 (AGP) – Vital Kamerhe a présenté lundi sa démission de la présidence de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo (RDC), mettant fin à un bras de fer politique qui s’intensifiait depuis plusieurs jours et l’ancien président de la chambre basse a remis sa lettre devant la conférence des présidents, alors qu’une pétition initiée par un groupe de députés devait être examinée en plénière, Rapporte Radio IlFranceinternationale.
La démarche contre Kamerhe avait été portée par plusieurs élus, notamment issus de l’UDPS, parti présidentiel, mais aussi par des membres d’autres formations de la coalition Union sacrée. Les pétitionnaires l’accusaient de gestion opaque des fonds parlementaires, d’entraves dans l’exercice du contrôle parlementaire et d’un manque d’alignement avec les priorités de l’exécutif. Parmi les figures citées dans cette initiative figurent les députés Augustin Kabuya (UDPS) et Christophe Mboso, ancien président de l’Assemblée, qui ont publiquement soutenu le mouvement en faveur d’un changement de direction.
L’onde de choc institutionnelle est immédiate : la chambre basse se retrouve sans président, ce qui ouvre la voie à une nouvelle élection dans les prochains jours. Sur le plan politique, cette démission est perçue comme une victoire pour l’aile dure de l’UDPS, soucieuse de consolider son influence au sein des institutions, mais aussi comme un signal clair de la fragilité des équilibres au sein de l’Union sacrée.
Pour le camp Kamerhe, qui dirige l’Union pour la Nation Congolaise (UNC), cette éviction s’apparente à un recul stratégique. Toutefois, certains analystes estiment qu’il pourrait rebondir sur le plan présidentiel, son parti gardant une assise importante dans plusieurs provinces.
À l’international, cette démission est observée avec attention par les partenaires de la RDC. Les chancelleries occidentales, déjà préoccupées par les tensions régionales et les défis sécuritaires à l’Est, y voient une recomposition interne qui pourrait soit renforcer l’efficacité de l’exécutif, soit accentuer les fractures politiques.
JBBZ/JMNB/FSS/AGP

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