Ogooué-Ivindo

Ogooué-Ivindo : quid de la dotation présidentielle de 7 milliards de FCFA ? 

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Makokou, 25 octobre 2025 (AGP) – Le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), gestionnaire des 7 milliards de FCFA alloués par le Chef de l’État, Brice Clotaire Oligui Nguema, à la province de l’Ogooué-Ivindo en mars 2024, pourrait connaître un nouvel épisode judiciaire, selon le communiqué final du Conseil des ministres du 23 octobre dernier. 

«Évoquant la gestion de certains projets publics, le président de la République a dénoncé les dérives et malversations constatées, réaffirmant que la main de l’État ne tremblera pas et que les auteurs répondront de leurs actes devant la justice», a martelé le communiqué.

Lors de sa tournée à Makokou, le 8 avril dernier, le Chef de l’État avait rappelé que les investissements réalisés dans la province devaient aboutir. Il avait aussi pris acte des retards observés :
«Les investigations sont en cours et je prendrai des mesures adaptées, particulièrement pour ceux pour lesquels les financements ont été alloués », avait-il averti.

Ces propos ont été suivis de visites de chantiers effectuées par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), dirigé par le Général Roger Nikapisse, puis par le vice-président de la République, Joseph Owondault Berre. Tous avaient constaté un ralentissement inquiétant dans l’exécution des travaux.

Le 27 août 2025, le conseiller spécial du Chef de l’État, Fabrice Minko, en charge du Programme d’urgence pour le développement communautaire (PUDC), avait donné jusqu’au 31 décembre 2025 au PNUD pour achever les projets.

«Passé ce délai, le PNUD devra rembourser le financement de l’État gabonais », a-t-il menacé.

Sous pression, l’agence onusienne a lancé la réfection de plusieurs écoles, dont celle de Makokou, en pleine année scolaire. Un bâtiment fissuré et dangereux pour plus de 200 élèves y fait craindre le pire. Comment réfectionner une école en cours d’année sans suspendre les cours ?

Pendant que ce mur se fissure, le PNUD s’efforce de construire un mur de soutènement en dessous.

Les auteurs du choix du PNUD comme partenaire technique devraient rendre des comptes. L’État, pour sa part, doit protéger les élèves et exiger un remboursement pour les chantiers bâclés.

Enfin, dans une tentative de redorer son image, le PNUD a sollicité des médias locaux pour diffuser des spots en kota, fang et kwélé, vantant ses réalisations. Promis à une rémunération, les journalistes affirment que l’agence a refusé de les payer, ajoutant ainsi un nouvel épisode aux manquements reprochés au gestionnaire des fonds.

NMM/LKM/FSS/AGP 

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