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Nigéria/AAM2025 – Jason Miller appelle à des partenariats concrets entre les États-Unis et l’Afrique

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ABUJA, 27 juin 2025 (AGP) – Jason Miller, ancien conseiller du président Donald Trump et stratège en communication, a plaidé jeudi pour une redéfinition des relations États-Unis–Afrique, fondée sur des partenariats concrets, lors de la 32ᵉ Assemblée annuelle d’Afreximbank à Abuja, a constaté l’envoyée spéciale de l’AGP.

Échangeant avec Viswanathan Shankar, PDG de Gateway Partners, l’ancien haut responsable américain a appelé à rompre avec les « promesses creuses du passé » pour instaurer une coopération pragmatique, centrée sur le capital privé et les investissements stratégiques.

Selon lui, l’Afrique est en passe de devenir, d’ici 2050, le troisième bloc économique mondial, avec un Nigéria parmi les dix premières puissances. D’ici 2100, l’Afrique subsaharienne pourrait compter quatre des pays les plus peuplés du monde. « C’est le siècle de l’Afrique. Mais encore faut-il que le continent saisisse cette opportunité avec intelligence et stratégie», a-t-il déclaré.

S’opposant aux modèles fondés sur l’endettement ou l’aide conditionnelle, Jason Miller a exhorté les pays africains à privilégier des investissements dans les infrastructures critiques – routes, ports, énergies renouvelables, centres de données – afin de s’intégrer dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, notamment dans le secteur de l’intelligence artificielle.

Il a défini trois conditions pour bâtir un partenariat « gagnant-gagnant » : des investissements tangibles sans dettes excessives, des réformes structurelles favorables aux fonds privés américains, et des alliances géopolitiques respectueuses de la souveraineté africaine.

Abordant l’avenir de l’AGOA (African Growth and Opportunity Act), il a plaidé pour une renégociation basée sur la réciprocité, tout en saluant le rôle stratégique de la DFC (U.S. International Development Finance Corporation) dans des projets d’envergure comme le corridor de Lobito.

Enfin, Jason Miller a invité les dirigeants africains à se préparer activement à leurs futurs échanges avec les États-Unis, en s’inspirant notamment des stratégies des pays du Golfe. « Ce ne sont pas les belles paroles qui comptent, mais les partenariats. L’Afrique doit les exiger – et non les espérer », a-t-il conclu.

CBO/FSS/EN/AGP

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