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LIBREVILLE, 12 août 2025 (AGP) – L’ouverture d’enquêtes visant plus de 30 députés marocains marque un tournant inédit dans l’histoire politique récente du Royaume, a-t-on appris.
Un record qui alimente les sarcasmes sur les réseaux sociaux et relance le débat sur la probité des représentants. Sur le plan institutionnel, cette vague judiciaire pourrait renforcer l’image d’une justice qui se veut plus indépendante et déterminée à lutter contre l’impunité, un signal fort adressé aussi bien à l’opinion publique qu’aux partenaires internationaux du Maroc.
Cependant, le scepticisme demeure : l’expérience montre que de nombreuses procédures entamées contre des figures politiques de premier plan se soldent par des classements sans suite ou des condamnations symboliques.
Politiquement, l’affaire intervient dans un contexte social marqué par une demande croissante de bonne gouvernance et de reddition de comptes. Si elle est menée jusqu’au bout, cette opération pourrait contribuer à restaurer la confiance des citoyens dans les institutions. À l’inverse, si elle se limite à un coup médiatique ou à une « purge » sélective, elle risque d’accentuer le cynisme et la défiance envers le système.
Enfin, sur le plan diplomatique, le Maroc joue une carte délicate : afficher sa détermination contre la corruption tout en maîtrisant l’impact politique et médiatique interne. La gestion de ce dossier sera scrutée, tant par la société civile nationale que par les observateurs étrangers, comme un test grandeur nature de l’État de droit au Royaume.
RCEN/JMNB/FSS/AGP
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