LIBREVILLE, 24 juin 2025 (AGP) – Laurence Ndong, ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue, et Ulrich Manfoumbi Manfoumbi, ministre des Transports, de la Marine marchande et de la Logistique, ont présidé ce mardi l’ouverture de l’atelier inter-administrations consacré à la mise en œuvre de l’Accord sur les mesures du ressort de l’État du port (AMREP), un instrument-clé de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), a constaté l’Agence Gabonaise de Presse.
Organisé avec l’appui des ONG Global Fishing Watch (GFW) et Trygg Mat Tracking (TMT), l’atelier vise à faire le point sur l’état d’avancement de l’AMREP au Gabon, à établir une situation de référence partagée avec les autorités nationales et à lancer les premières activités structurantes du programme.
Selon l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), entité chef de file de l’Accord, près de 26 millions de tonnes de poissons sont pêchées illégalement chaque année. Toute chose qui fait la pêche INN “un phénomène discret mais dévastateur, qui érode notre économie, appauvrit nos communautés et fragilise notre avenir alimentaire “, a souligné Laurence Ndong.
Rappelant que le Gabon a ratifié l’AMREP le 15 novembre 2013, la ministre a qualifié cet accord de « levier stratégique contre la pêche INN » et a appelé les administrations sectorielles, les experts internationaux et les partenaires techniques à des échanges francs et constructifs afin de concrétiser les engagements, grave à une action concertée, intelligente et organisée.
Elle a exhorté les acteurs présents à désigner des points focaux dans chaque administration, à analyser les lacunes, mobiliser les outils disponibles et élaborer ensemble un calendrier d’action réaliste et exigeant.
Dans le cadre du programme « Contrôle des pêches au port basé sur le renseignement », le Gabon renforce son arsenal contre la pêche illégale en s’appuyant sur les technologies satellites, l’intelligence artificielle et l’analyse comportementale de GFW, combinées à l’expertise de TMT en matière de renseignement, de renforcement des capacités nationales et d’application des mesures portuaires.
Grâce à ces innovations, le pays pourra mieux surveiller les navires accédant à ses eaux, analyser leur historique de navigation et ainsi, «fermer nos ports à l’illégalité, et les ouvrir à la prospérité», selon les mots de Laurence Ndong.
CM/CBM/EN
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