Journée mondiale de lutte contre le SIDA : près de 29 000 personnes sous traitement au Gabon

LIBREVILLE, 30 novembre 2025 (AGP) – À l’occasion de son discours prononcé en prélude à la Journée mondiale de lutte contre le SIDA, célébrée chaque 1er décembre, la ministre de la Santé par intérim, Nadine Nathalie Awanang épse Anato, a indiqué que près de 29 000 personnes sont actuellement sous traitement antirétroviral au Gabon, a appris l’Agence gabonaise de presse.

Pour l’édition 2025, le Gabon s’inscrit une nouvelle fois dans la dynamique internationale de solidarité et de mobilisation autour du thème : «Surmonter les perturbations, transformer la réponse au sida ». Une thématique qui rappelle l’urgence d’une riposte durable, quarante ans après l’apparition des premiers cas, alors que 36,9 millions de personnes vivent toujours avec le VIH dans le monde et près de 29 000 bénéficient d’un traitement au Gabon.

Sur le plan national, la ministre a souligné que les indicateurs montrent des avancées, mais également des fragilités persistantes. L’Enquête démographique et de santé 2019-2021 situe la prévalence du VIH à 3,6 % chez les 15-19 ans, avec de fortes disparités : 4,7 % chez les jeunes femmes contre 2,3 % chez les jeunes hommes, et un taux plus élevé en milieu rural (4 %) qu’en milieu urbain (3,5 %). Les estimations d’ONU-Sida (décembre 2024) confirment une prévalence de 2,8 % chez les 15-49 ans et de 0,9 % chez les 15-24 ans.

Malgré ce contexte, un signal d’espoir demeure : près de 29 000 patients sont aujourd’hui sous traitement antirétroviral au Gabon, témoignant de la résilience de la riposte nationale. « Ces chiffres rappellent la solidité de notre réponse. Des milliers de personnes ont accès aux soins, sont diagnostiquées et suivies. Mais ils mettent également en lumière des zones critiques : la mortalité, l’abandon du traitement, l’augmentation des infections et les inégalités de genre », a souligné la ministre.

Elle a toutefois alerté sur la baisse du financement international, qui représente une menace majeure pour la lutte contre le VIH au Gabon. « Une réduction du soutien des donateurs peut avoir des conséquences dévastatrices : dégradation des services de dépistage, affaiblissement des communautés et recul du plaidoyer », a-t-elle averti.

Face à ces défis, le gouvernement réaffirme sa détermination. « Le ministère de la Santé traduit la volonté de S.E. Brice Clotaire Oligui Nguema de soutenir toutes les actions de mobilisation des ressources pour intensifier la lutte contre le VIH/sida », a déclaré le ministre par intérim, appelant également le secteur privé à s’impliquer davantage : « Intensifier la prévention, encourager le dépistage volontaire, lutter contre la stigmatisation et soutenir les initiatives nationales ».

JM/FSS/AGP