LIBREVILLE, 25 novembre 2025 (AGP) – À l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination des violences faites aux femmes, célébrée chaque 25 novembre de l’année, l’Association “Justice et Droit pour Tous” a organisé une journée dédiée à la sensibilisation et à la dénonciation des violences au sein du couple, animée par sa présidente Me Sylvie Rekanga, avocate au barreau du Gabon, avec la participation de plusieurs leaders d’associations de lutte contre les violences basées sur le genre et des officiers de police judiciaire spécialisés, a constaté l’Agence gabonaise de presse.
Entre témoignages des victimes et propositions de solutions afin de limiter les dégâts dus à ce fléau grandissant dans les foyers, il était question pour Me Sylvie Rekanga de tirer la sonnette d’alarme auprès des autorités, mais aussi d’interpeller tous les acteurs qui agissent dans ce combat au sein des familles.
Il faut dire que plusieurs victimes ignorent les dispositions que prévoit la loi pour les protéger, ou certaines refuseraient complètement de dénoncer ces violences qu’elles vivent dans les couples.
<< Dans le cadre de nos activités, nous avons signé un partenariat avec certains acteurs sur les droits humains afin de pouvoir accompagner les femmes victimes de violences, et donc nous avons choisi expressément le 25 novembre pour attirer l’attention des acteurs sur ce phénomène au sein des familles >>, a expliqué Me Sylvie Rekanga.
Pour faire face à ce fléau grandissant dans nos sociétés, dont les statistiques révèlent un taux de 20% selon la Police nationale en matière de prise en charge.
Partant de ce constat, le législateur gabonais a pris, le 06 septembre 2021, une loi sur l’élimination des violences faites aux femmes, après avoir ratifié le Protocole de Maputo et la Déclaration universelle des droits de l’homme.
C’est en cela, en effet, que la loi 06/2021 prévoit en son article 19 que : << en cas de violences à l’égard des femmes ou de violences dans le milieu familial, y compris lorsqu’il n’y a pas de cohabitation entre la victime et l’auteur et que ces violences mettent en danger la personne qui en est victime ou un ou plusieurs enfants, le juge civil ou pénal peut délivrer en urgence une ordonnance de protection >>.
Et l’article 20 précise que la demande d’ordonnance de protection peut être faite par la victime elle-même ou son mandataire.

Dans ce cadre, Me Jean-Jacques Diboundje Minko a rappelé que l’ordonnance de protection a été prise comme mesure pour protéger la victime de son bourreau en l’éloignant du foyer ou du cadre familial sur une durée maximale de 6 mois. Elle peut être prolongée pour la même durée si une requête en divorce ou en séparation de corps a été déposée.
La seule dénonciation de la victime fait l’objet de preuve pour le juge qui est saisi où l’officier de police judiciaire pas besoin d’autres éléments.
SMM/JM/WM/AGP










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