Monde

Guerre à l’Est RDC : Paul Kagame et Félix Tshisekedi signent un accord de paix de plus à Washington

0

LIBREVILLE, 8 décembre 2025 (AGP) – Malgré plus de huit mois de médiation menée par les États-Unis et le Qatar pour mettre fin au conflit à l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC), les civils continuent de subir de graves violations des droits humains. (Analyse)

L’accord de Washington fait référence à un traité de paix signé entre la RDC et le Rwanda le 27 juin 2025, sous la médiation des États-Unis. Cet accord vise à mettre fin à des décennies de conflit dans l’est de la RDC en instaurant un cessez-le-feu permanent, le désarmement des groupes rebelles, des dispositions pour le retour des réfugiés et un nouveau cadre pour la prospérité économique.

Alors même que les deux chefs d’Etat concluaient ce nouvel accord de paix, présenté comme un tournant historique, et jusqu’au lendemain de la signature, des affrontements étaient signalés à Kabaré, Walungu et Uvira, dans le sud-Kivu, en violation totale du protocole d’accord de Doha et de l’exigence de cessez-le-feu.

Malgré cet accord de paix de Washington, les combats se poursuivent au sud-Kivu. Selon plusieurs rapports des Nations-Unies, dans la province du sud-Kivu notamment, la tension sécuritaire ne faiblit pas à Kaziba et dans la plaine de rivière Ruzizi entre l’AFC/M23, soutenu par le Rwanda, et l’armée congolaise, appuyée par les milices Wazelendo et l’armée burundaise. D’autres combats ont par ailleurs été signalés un peu plus à l’ouest, sur les collines qui surplombent le village de Kaziba, dans le territoire de Walungu, où de nombreux habitants, qui restaient terrés chez eux depuis le milieu de la semaine, se sont déplacés.

Selon Amnesty international pour l’Afrique de l’Ouest et Australe, les discussions menées depuis des mois et la signature de plusieurs accords, tant à Washington qu’au Qatar, “n’ont aucun impact tangible sur la vie des civils congolais”. L’organisation a appelé le Président Donald Trump à “faire pression” sur les dirigeants du M23, du Rwanda et de la RDC pour mettre fin aux abus et les avertir qu’ils seront “individuellement responsables” du non-respect de l’accord.

Il est important de noter que malgré les signatures antérieures et les discussions, des accusations de violation du cessez-le-feu continueront, et l’application effective de cet accord reste un défi majeur.

JMNB/FSS/AGP

Bénin : l’UA condamne fermement la tentative de coup d’État

Article précédent

Haut-Ogooué / Social : l’association Femmes de valeur et engagées aux côtés des femmes détenues

Article suivant

Commentaires

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Plus dans Monde