LIBREVILLE, 5 septembre 2025 (AGP) – Au moins 34 personnes ont trouvé la mort et près de 50.000 habitants ont été contraints de fuir leurs villages depuis la fin du mois d’août dans la région des Savanes, au nord du Ghana, non loin de la frontière avec la Côte d’Ivoire, selon la chaine française TV5Monde.
Un différend foncier entre les tribus Brefors et Gonjas, des ethnies vivant dans le nord-ouest du Ghana, a muté en affrontements depuis le dimanche 24 août dernier. 23 personnes ont été tuées en une semaine selon la police, 34 selon la Croix-Rouge ghanéenne.
Les heurts, qui ont éclaté dans le village de Gbiniyiri, dans la région des Savanes, près de la frontière ivoirienne, sont dus à la vente d’un terrain par un chef local à un promoteur privé, sans le consentement de la communauté concernée. Lorsque le promoteur a tenté d’accéder au terrain pour entamer les travaux, la population locale a violemment résisté, jusqu’à incendier le palais du chef à l’origine de la vente.
Les autorités ghanéennes ont annoncé le déploiement de forces de sécurité supplémentaires pour tenter de contenir les affrontements et rétablir l’ordre. Des discussions sont également en cours avec les chefs traditionnels pour favoriser une médiation.
Politiquement, cette crise met à l’épreuve la stabilité d’une région déjà marquée par des tensions récurrentes sur la gestion des terres et des ressources. Elle intervient dans un contexte sensible où le gouvernement cherche à consolider l’unité nationale à l’approche d’échéances électorales.
JBBZ/RCEN/WM/AGP

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