LIBREVILLE, 27 octobre 2025 (AGP) – Dans un contexte de forte dépendance aux énergies fossiles, la Société d’Énergie et d’Eau du Gabon (SEEG), par la voix de son directeur général, Steeve Saurel Legnongo, a annoncé, ce lundi, dans un entretien accordé au quotidien L’Union, l’engagement d’une réforme structurelle du mix énergétique national, visant à renforcer la part des énergies renouvelables, en particulier l’hydroélectricité, a constaté l’Agence Gabonaise de Presse.
Selon les données de 2023, la capacité installée du pays s’élève à 704 mégawatts (MW), dont 54 % proviennent de centrales thermiques alimentées au gasoil et au gaz, contre 46 % pour l’hydroélectricité. Ce déséquilibre traduit une dépendance persistante aux combustibles fossiles, considérés à la fois polluants et coûteux.
« Ce modèle n’est pas soutenable à long terme. C’est pourquoi la modernisation des infrastructures et le financement de nouveaux projets nécessitent une stratégie ambitieuse et durable », a déclaré M. Legnongo.
L’État s’est fixé pour objectif de ramener la part du thermique à 20 % et de porter celle de l’hydroélectricité à 80 % du mix national. Pour y parvenir, près de 500 milliards de FCFA devront être mobilisés, afin de combler deux décennies de sous-investissement dans le secteur.
Plusieurs projets structurants sont en cours, notamment la construction des barrages de Kinguélé-Aval, Impératrice, Ngoulmendjim et FE2. S’y ajoute l’interconnexion des réseaux électriques avec la Guinée équatoriale via le Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC), destinée à sécuriser l’approvisionnement et à réduire le recours aux groupes électrogènes, notamment dans la province du Woleu-Ntem.
«Nous devons résoudre une équation complexe : réduire notre dépendance aux centrales thermiques tout en garantissant la continuité du service. Ce défi, à la fois opérationnel et stratégique, est un levier essentiel pour renforcer la résilience et la performance de notre système énergétique», a conclu le directeur général de la SEEG.
CBM/FSS/AGP












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