Gabon/Recours en annulation du calendrier électoral : la Cour constitutionnelle rejette les requêtes de Bilie-By-Nze et Ali Akbar Onanga 

LIBREVILLE, 21 août 2025 (AGP) – La Cour constitutionnelle du Gabon a rejeté, mardi 19 août dernier, les requêtes introduites par le parti politique, Ensemble Pour le Gabon (EPG) d’Alain-Claude Bilie By Nze, et Ali Akbar Onanga Y’Obegue, ainsi plusieurs formations politiques, sur leur contestation du calendrier électoral et les modalités de dépôt des déclarations de candidature pour l’élection des députés et celles des membres des conseils locaux à venir, a-t-on appris de source officielle.

Après examen de plusieurs décrets adoptés en juillet 2025, le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonné Aba’a Owono a rendu son verdict en rejetant les requêtes introduites par Alain Claude Bilie By Nze, Daniel Ondo Ndong, Bondo Ekouagna, Ali Akbar Onanga ainsi qu’une douzaine de formations politiques.

Ces derniers dans leurs requêtes pointent le doigt à l’article 2 du décret n°0296/PR/MSIDD du 11 juillet 2025, qui fixe au 7 août la date limite de dépôt des candidatures, alors que la révision des listes électorales s’étend du 14 juillet au 12 août 2025 ; la violation de l’article 48 portant code électoral suite à l’inexistence du décret déterminant la période de révision des listes électorales et l’exception d’inconstitutionnalité à l’encontre des dispositions de l’article 64 de la loi relative aux partis politiques.

Pour Bilie-By-Nze et les siens, cette situation crée une « insécurité juridique manifeste, car les candidatures seraient closes alors même que la liste des électeurs n’est pas encore définitivement arrêtée ». EPG y voit une entrave au droit d’éligibilité de nombreux citoyens. Notamment, les primo-inscrits ou les électeurs récemment déplacés. « La qualité d’électeur étant une condition impérative à toute candidature, maintenir ce calendrier compromet l’équité du scrutin », affirme le parti, qui avait demandé à la Cour de déclarer l’article inconstitutionnel.

Le verdict de la Cour, gardienne de la Loi fondamentale, vient ainsi mettre un terme aux tensions afin que se poursuivent le processus électoral dans un climat de quiétude.

RNA/TYM/WM/AGP