LIBREVILLE, 3 décembre 2025 (AGP) – En mission à Libreville, la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies pour la protection de l’enfance, Dr. Najat Maala M’jid, a été reçue mardi 2 décembre à la Fondation Ma Bannière, une visite qui a permis à l’organisation de présenter ses actions en matière de protection infantile, en présence de la Première dame du Gabon, Zita Oligui Nguema, fondatrice de la dite structure, de plusieurs membres du gouvernement ainsi que des responsables des centres d’accueil et professionnels des droits, a noté l’Agence gabonaise de presse.
« La violence envers les enfants est une réalité qui touche toutes les sociétés, elle prend des formes multiples, visibles et silencieuses. Elle appelle toujours à plus d’écoute, plus d’interprétation, plus d’intelligence », a indiqué Zita Oligui Nguema. Elle a souligné l’importance d’un engagement partagé. «Nous avançons au côté de celles et ceux qui portent cette mission quotidienne… Notre rôle est de créer des ponts, de soutenir ce qui existe et d’accompagner la sensibilisation », a-t-elle ajouté.
Pour Dr. Najat Maala M’jid, le problème de la protection des enfants et leur bien-être, transcende tous les services. Et si un service dysfonctionne, tout le reste dysfonctionne, a-t-elle averti, rappelant que « la protection, c’est le rôle de la justice, c’est le rôle de la police, c’est le rôle de la gendarmerie, c’est le rôle des services sociaux, c’est le rôle de la protection sociale, c’est le rôle de l’éducation, et bien d’autres acteurs ».
Selon elle, l’enjeu n’est pas seulement la coordination, mais la responsabilité. «Chaque intervenant doit rendre compte sur ce qu’il fait, parce que sinon, on n’y arrivera jamais». Préoccupée par l’augmentation des violences, elle a souligné, « je suis interpellée quand j’entends que les violences au sein du milieu éducatif augmentent (…). On ne peut pas justifier ça par des traditions ou des coutumes. Je ne supporte pas quand on justifie tout ça par la pauvreté ». Elle a également alerté sur les défis contemporains. « On ne peut plus éduquer sans inclure la protection en ligne », tout en faisant savoir sur la détention des mineurs. « Je suis contre, mais alors vraiment contre l’emprisonnement des enfants. Ce qui est très important, c’est d’investir dans l’accompagnement ».
Une table ronde réunissant magistrats, responsables communautaires et acteurs de terrain a permis de connaître a l’émissaire d’Antonio Guterres les mécanismes de protection des mineurs au Gabon et de partager plusieurs recommandations.
L’ancienne procureure Sidonie Flore Ouwé a notamment plaidé pour «des programmes de sensibilisation communautaire» et la promotion de l’éducation parentale, estimant que «certains parents ne connaissent plus leur rôle vis-à-vis de leurs enfants».

La fondatrice de la Fondation Ma Bannière, a estimé que la présence de l’émissaire onusienne « apporte un encouragement précieux » et valorise l’engagement en cours et ouvre de nouvelles perspectives.
JM/WM/AGP












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