Gabon/Pêche : Laurence Ndong en inspection inopinée dans les débarcadères

LIBREVILLE, 26 juin 2025 (AGP) – La ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue, Laurence Ndong, accompagnée des équipes de la Direction générale de la Pêche et de l’Aquaculture (DGPA), a effectué ce jeudi, une tournée inopinée sur trois débarcadères de Libreville, afin d’évaluer les conditions d’exploitation, de rappeler les exigences légales en matière de pêche, a constaté l’Agence Gabonaise de Presse.

Il est 10h30 lorsque le convoi ministériel quitte le boulevard Omar Bongo pour rejoindre le débarcadère d’Ambowé, première étape de la tournée. Sur place, des filets de pêche usagés et des pirogues abandonnées jonchent la vase, au milieu de déchets plastiques englués dans la mangrove, témoignant d’une gestion désordonnée du site. Face à ce constat, Laurence Ndong hausse le ton : « Vous avez jusqu’à jeudi prochain pour nettoyer et démolir les structures qui empiètent sur la mangrove », ordonne-t-elle aux responsables de coopératives. Elle enjoint également à la DGPA de lui transmettre des données précises sur les quantités et les espèces de poissons débarquées à Ambowé.

Le convoi se dirige ensuite vers les débarcadères informels de Soduco, surnommés « Grande et Petite Poubelle », établis sur la rivière Lowé. Là, des sardines sont fumées dans des conditions insalubres, au milieu de constructions anarchiques et d’une scierie qui empiètent sur la mangrove.

Interpellés sur la légalité de leurs activités, les responsables de coopératives restent sans réponse. « Grande Poubelle est devenue une zone de non-droit, où l’on brûle les sardines à l’aide de copeaux imprégnés de produits chimiques, sans considération pour la santé des consommateurs gabonais », a dénoncé la ministre. La visite se conclut par l’incinération d’alevins saisis lors d’un contrôle.

La dernière étape de la tournée mène au débarcadère de Bambochine, géré par les coopératives de pêcheurs gabonais. La ministre y a salué la propreté exemplaire des lieux et encouragé les professionnels à maintenir leurs efforts. « Nous allons vous accompagner pour structurer votre filière, rendre vos activités plus rentables et faciliter l’accès à du matériel moderne, à l’image du projet “Un Gabonais, un taxi” », a-t-elle promis.

Une visite jugée rassurante par les acteurs du secteur, qui y ont vu un signe de reconnaissance. Ils ont, en retour, promis maintenir la salubrité sur leur lieu de travail.

CM/CBM/EN