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LIBREVILLE, 17 juin 2025 (AGP) – À l’occasion de la célébration du 65e anniversaire de l’Agence Gabonaise de Presse (AGP), plusieurs anciens agents et chefs de bureaux provinciaux ont livré leurs témoignages, mettant en lumière les avancées de ce média public tout en appelant à des réformes pour son avenir.
En marge de la conférence-débat organisée mardi au siège de l’AGP, Guy Roger Stéphane Nzamba, chef du bureau provincial de la Nyanga à Tchibanga, en poste depuis 2006, a salué les progrès accomplis, tout en plaidant pour une politique de décentralisation renforcée.
«À voir les rudiments avec lesquels on a commencé, je constate une évolution avec les supports que l’agence développe aujourd’hui. Il suffirait d’une volonté affirmée des pouvoirs publics pour hisser l’AGP à la hauteur des enjeux. En tant que provincial, je souhaite que les décideurs accentuent la provincialisation de l’information et la structuration des services déconcentrés », a-t-il déclaré.
Dans le même esprit, Nicaise Mahombo Mbelata, chef du bureau provincial de l’Ogooué-Ivindo, a évoqué les contraintes liées aux conditions de travail, jugées toujours insuffisantes.
«Les règles de structuration des dépêches existent – urgents, bulletins, flashs, leads – mais les moyens font défaut. Tant que certaines conditions matérielles et humaines ne sont pas réunies, l’AGP ne pourra pas jouer pleinement son rôle ni rivaliser avec d’autres agences à l’échelle internationale», a-t-il estimé.
Présent également, Jacques Sima, ancien Président du Conseil d’administration de l’AGP (2014) et actuellement attaché au cabinet du Président de la République, s’est félicité du chemin parcouru, tout en appelant à une transformation plus ambitieuse.
«À mon arrivée, l’AGP avait encore une structuration datant de 1966. Avec M. Olovier Mouketou Mouketou, nous avons amorcé une nouvelle phase en l’associant à Gabon Matin et en intégrant progressivement les outils numériques. Aujourd’hui, des avancées sont visibles, mais il faut aller plus loin : adopter un nouveau modèle économique, enrichir le capital relationnel, rechercher des partenariats internationaux», a-t-il souligné.
Nicaise Mahombo Mbelata, Chef du bureau provincial de l’Ogooué-Ivindo.
Ces témoignages, émanant de figures de terrain et d’anciens responsables institutionnels, traduisent un attachement profond à l’agence et une volonté partagée de la voir évoluer vers un outil moderne, décentralisé et plus performant, à la hauteur des exigences d’un environnement médiatique en mutation.
NI/SMM/FSS/EN/AGP
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