LIBREVILLE, 4 décembre 2025 (AGP) – Le vice-président du gouvernement par intérim, ministre d’État, ministre de l’Économie et des Finances, Henri-Claude Oyima, a exhorté mercredi les régies financières de l’État à plus de discipline et de responsabilité dans l’exécution du budget 2026, lors de la communication gouvernementale tenue à l’auditorium de l’immeuble Arambo, a constaté l’Agence Gabonaise de Presse.
Le membre du gouvernement, également chargé de la Dette, des Participations et de la Lutte contre la vie chère, s’adressait aux directeurs généraux, secrétaires généraux et responsables des administrations sous tutelle. Il leur a rappelé que « la restauration dépend désormais de vous et de vos équipes, afin que ce budget produise les résultats attendus», en insistant sur la nécessité de mettre fin aux lenteurs administratives, aux dérives procédurales, aux dépenses improductives, aux détournements de fonds et aux sous-déclarations fiscales.
Henri-Claude Oyima a souligné que ces pratiques ont affaibli l’État, découragé les investisseurs, ralenti les projets et creusé les déficits. Il a fixé des objectifs précis : la Direction générale des impôts doit mobiliser 1 544 milliards de recettes fiscales intérieures, tandis que la Direction générale des douanes et droits indirects doit sécuriser 707 milliards de recettes douanières. Pour lui, une fiscalité juste et une douane intègre sont des piliers essentiels de la souveraineté budgétaire et économique.
Aux directions générales du budget, du contrôle budgétaire et financier et des marchés publics, le ministre a demandé de garantir la sincérité et la discipline budgétaire, en bloquant tout engagement hors allocation et en renforçant le contrôle des dépenses. La Direction générale de la comptabilité publique et du Trésor doit, quant à elle, assurer la trésorerie de l’État, protéger le compte unique du Trésor et respecter les délais de clôture.

Concernant les administrations sectorielles et les agences sous tutelle, Henri-Claude Oyima a averti que le gouvernement ne financera plus de projets mal conçus ou inefficaces. «Toute agence ou société qui ne démontrera pas son efficacité sera appelée à disparaître», a-t-il déclaré, en rappelant que l’argent public n’a pas vocation à subventionner l’inefficacité.
Et pour finir, le ministre d’État a interdit aux administrations sous tutelle d’engager la signature de l’État sans autorisation préalable et les a sommées de rendre compte de leur gestion. «Vous avez l’obligation de produire les comptes et de les faire certifier dans les délais prévus par la loi. L’ère des bilans absents, opaques ou retardés est terminée», a-t-il affirmé.
CM/CBM/FSS/AGP












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