LIBREVILLE, 4 juillet 2025 (AGP)— Au Gabon, ce sont plus de 13 000 personnes qui ont vu leur quotidien bouleversé ces dernières années par les incursions d’éléphants et autres animaux sauvages, a-t-on appris de l’ONG Conservation Justice.
Pour apporter des réponses concrètes, les ONG Conservation Justice et SCOOPS-ELABE, soutenues par le Biodiverse Landscape Fund (BLF) du Royaume-Uni et le projet NaturAfrica TRIDOM, ont sillonné, du 11 mai au 22 juin, les provinces du Woleu-Ntem et de l’Ogooué-Ivindo. Leur mission : écouter, sensibiliser et cartographier les zones les plus touchées.
Deux grands ateliers, tenus à Oyem et Makokou, ont permis de restituer les résultats aux communautés, avec le concours des autorités locales et du Ministère des Eaux et Forêts.
Les conclusions sont claires : expansion agricole non planifiée, méconnaissance du comportement des éléphants, et manque de dispositifs de prévention. Face à ces réalités, des solutions innovantes émergent : clôtures électriques mobiles, brigades de surveillance, renforcement des capacités locales et promotion de la cohabitation.
« Il ne s’agit pas seulement de protéger les cultures, mais aussi de préserver la vie humaine tout en respectant celle des éléphants », résume le Dr Steeve Ngama de SCOOPS-ELABE.
Pour Space for Giants, qui déploie déjà des clôtures dans les zones sensibles, « la sensibilisation est la clé ».
En toile de fond, la Stratégie Nationale de Gestion du Conflit Homme-Faune, finalisée en 2024, attend toujours d’être entérinée. Mais sur le terrain, les populations, encouragées par leurs préfets, s’approprient déjà les outils pour mieux vivre aux portes de la forêt.
CBO/WMEN/AGP
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