LIBREVILLE, 26 nov. 2025 (AGP) – De nombreuses pharmacies de Libreville, Owendo, Akanda et de plusieurs localités de l’intérieur du pays refusent désormais d’honorer les ordonnances des assurés de la CNAMGS, ou appliquent des quotas journaliers, invoquant l’accumulation de créances impayées par la Caisse. Une situation qui plonge nombre d’usagers dans une profonde détresse.
« Je ne sais plus vers qui me tourner. À la pharmacie, on m’a indiqué qu’ils ne prenaient plus les ordonnances CNAMGS», témoigne Jean-Claude, père d’une fillette nécessitant un traitement urgent. Comme lui, des centaines de patients rencontrés dans plusieurs officines de la capitale se disent désemparés.
Les malades atteints de pathologies lourdes – cancers, diabète, hypertension, VIH – sont les plus touchés. Sans la prise en charge de la Caisse, les traitements deviennent inaccessibles. « Un seul produit pour ma chimiothérapie coûte un million de francs. Où allons-nous trouver cet argent ? », s’indigne Christian, patient à l’hôpital de cancérologie d’Angondjé.
La crise dépasse désormais le cadre des pharmacies. Certaines cliniques et structures hospitalières publiques auraient également suspendu les consultations sous couverture CNAMGS, accentuant l’inquiétude des assurés.
Face à cette situation, les patients appellent les autorités compétentes – notamment la direction générale de la CNAMGS et le ministère des Affaires sociales – ainsi que l’ensemble des acteurs du secteur sanitaire, à trouver dans les plus brefs délais une solution durable. Ils redoutent que la persistance de la crise ne mette en péril la vie de nombreux Gabonais dépendant de la prise en charge publique.
RL/JM/FSS/AGP











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