LIBREVILLE, 12 novembre 2025 (AGP) – La Cour spéciale criminelle de Libreville a condamné, mardi, Sylvia Aimée Valentin épouse Bongo et son fils, Nourredin Valentin Bongo, à une peine de vingt (20) ans de réclusion criminelle, assortie d’une amende de 100 millions de francs CFA, dans le cadre du procès qui s’est ouvert lundi au Palais de justice de Libreville, a constaté l’Agence gabonaise de presse.
Les deux accusés étaient poursuivis pour détournement de fonds publics et blanchiment de capitaux, des infractions prévues et réprimées par le Code pénal gabonais. La peine prononcée correspond à la sanction maximale prévue par l’article 141 du Code de procédure pénale, qui fixe à vingt ans d’emprisonnement et à 100 millions de francs CFA d’amende la peine la plus élevée pour ce type d’infraction.
Selon la Cour et le parquet général, les faits reprochés aux accusés — qui ont choisi de ne pas comparaître physiquement — portent notamment sur le détournement de fonds publics, le blanchiment de capitaux, le faux en écriture, l’usurpation de titres et l’association de malfaiteurs.
Au cours des débats, un témoin a affirmé que Sylvia Valentin dépensait «plus de deux milliards de francs CFA par an» en bijoux et vêtements, des montants jugés incompatibles avec ses revenus déclarés.
L’enquête préliminaire a également permis d’identifier plusieurs biens immobiliers, comptes bancaires et sociétés-écrans à l’étranger, notamment en France, à Dubaï et à Monaco.
L’information judiciaire ouverte à cet effet, à la suite du renversement du régime de l’ancien président Ali Bongo Ondimba le 30 août 2023, avait conduit à la mise en examen de Sylvia Aimée Valentin, de son fils Nourredin Valentin, ainsi que de plusieurs proches collaborateurs de l’ancien régime.
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