LIBREVILLE, 7 septembre 2025 (AGP) – À l’occasion de la Journée mondiale de l’air pur et des ciels bleus, célébrée ce 7 septembre sous le thème « La course à l’air », le doctorant en Sciences de l’Atmosphère et de l’Environnement, Robert Vancelas Obiang Zogo, a averti que «les valeurs journalières de pollution observées dépassent largement les seuils recommandés par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) ».
Les études menées au premier semestre 2025 à Libreville indiquent que les concentrations en particules fines (PM2,5 et PM10), seules actuellement surveillées, ont atteint en moyenne 33 µg/m3 en juillet, contre 26 à 28 µg/m3 entre janvier et février. Des niveaux largement supérieurs aux normes de l’OMS.
Le chercheur souligne que la pollution atmosphérique au Gabon est principalement liée aux activités humaines – transports, industries, commerces et usages domestiques – en plus des phénomènes naturels. Parmi les principaux polluants identifiés figurent les particules fines, le monoxyde de carbone, les oxydes d’azote, le dioxyde de soufre et les composés organiques volatils.

Robert Vancelas Obiang Zogo
Malgré l’existence d’un cadre légal, notamment la loi n°7/2014 relative à la protection de l’environnement et l’arrêté n°1364/PM de 2017 imposant des dispositifs anti-pollution sur les véhicules, la surveillance de la qualité de l’air reste « embryonnaire ». Un réseau de 14 micro-capteurs a été installé à Libreville depuis décembre 2021, mais il n’existe pas encore de stations nationales de référence.
En conséquence, M. Obiang Zogo invite les autorités à créer un réseau national de surveillance et appelle le secteur privé ainsi que les associations à soutenir la recherche et les initiatives citoyennes. Il rappelle enfin que la pollution de l’air constitue un problème majeur de santé publique, responsable de près de 8 millions de décès par an dans le monde.
CM/SMM/FSS/AGP

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