LIBREVILLE, 14 juillet 2025 (AGP)- La ministre de la Pêche, de la Mer et de l’Économie bleue, Laurence Ndong, accompagnée du ministre des Eaux et Forêts en charge du Conflit Homme-Faune, le Général de Brigade Maurice Ntossui Allogo et la ministre de l’Entrepreneuriat, du Commerce et des PME/PMI, Zenaba Chaning Gninga, a présidé ce lundi à Libreville, une journée nationale de réflexion sur la pêche artisanale, en présence de nombreux acteurs de la filière halieutique, a constaté l’Agence Gabonaise de Presse.
Organisée dans l’auditorium du ministère des Eaux et Forêts, cette rencontre a permis de réunir pêcheurs, marayeuses, écailleurs, transformateurs, coopératives et représentants institutionnels, venus débattre des enjeux de gouvernance, de performance économique et de développement inclusif du secteur.
Dans son discours inaugural, Laurence Ndong a souligné que “la pêche artisanale constitue un levier crucial pour la souveraineté alimentaire, la sécurité maritime et la dignité des communautés côtières”. Elle a déploré la faiblesse de la production nationale et la dépendance aux importations, évaluées “à plus de 25 000 tonnes de poissons par an”.
Prenant la parole, le ministre Maurice Ntossui Allogo a encouragé la structuration des acteurs en “coopératives pour mieux affronter les défis de la compétitivité et du financement”. Il a également assuré, en collaboration avec sa collègue de la Pêche, la révision des textes juridiques en cas de nécessité. De son côté, la ministre Zenaba Chaning Gninga a invité les professionnels à “se formaliser afin de bénéficier des mécanismes de financement mis en place par la BCEG”.
Les représentants des associations ont, quant à eux, soulevé plusieurs préoccupations, notamment “la réduction des zones de pêche due au chevauchement réglementaire, les difficultés d’accès équitable au poisson pour les marayeuses, et le manque d’infrastructures adaptées pour les écailleurs en saison de pluies”. La question de la corruption et des pressions exercées par certains agents publics a également été fortement dénoncée par les intervenants.
Pour y faire face, la ministre Ndong a annoncé “la création d’une brigade mixte de contrôle” et l’instauration prochaine d’un numéro dédié aux dénonciations documentées. Les professionnels ont, en outre, formulé le souhait de voir émerger “un guichet unique rassemblant les services de contrôle de la marine marchande, de la Direction générale de la pêche et de l’aquaculture, et de l’ANPN”.
Cette journée marque ainsi une étape significative vers une restructuration du secteur de la pêche artisanale, portée par une volonté politique affirmée et une mobilisation collective des acteurs de terrain.
CM/CBM/WM/AGP
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