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Gabon/Institutions /Premier CESEC de la Vᵉ République : entre héritage institutionnel et espoirs populaires⁰

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LIBREVILLE, 18 décembre 2025 (AGP) – Dissous à la suite des événements du 30 août 2023, puis réinstallé durant la période de transition politique, le Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC) s’affirme aujourd’hui comme l’une des institutions clés de la Vᵉ République gabonaise. Héritier d’une longue tradition consultative, il suscite désormais de fortes attentes au sein de la population.

L’histoire du Conseil économique et social (CES) du Gabon remonte à la loi n°18/59 du 8 juin 1959, adoptée sous l’impulsion du président Léon Mba. Conçu comme une institution consultative, le CES avait pour mission d’éclairer les pouvoirs publics sur les questions économiques et sociales.

La première session inaugurale s’est tenue en 1963, avec Paul Ngoudjout comme premier président de session. De 1963 à 1993, l’institution comptait 99 membres, nommés pour un mandat de cinq ans.

Au fil des évolutions institutionnelles, le CES a progressivement élargi son champ de compétences pour devenir le Conseil économique, social et environnemental (CESE), avant d’aboutir, dans le contexte de la transition post-2023, au Conseil économique, social, environnemental et culturel (CESEC), intégrant désormais la dimension culturelle.

Durant la période de transition, l’institution fonctionnait avec 67 membres, désignés par les autorités.

À la suite des événements du 30 août 2023 — qualifiés selon les points de vue de « coup d’État » ou de « coup de libération » — l’ensemble des institutions constitutionnelles avait été dissous, avant d’être progressivement réhabilité sous l’ère de la transition politique. Le CESEC figure parmi ces institutions réorganisées.

La nouvelle configuration du CESEC, intégrant le volet culturel, découle des recommandations issues du Dialogue national inclusif (DNI), tenu à Angondjé en avril 2024.

Lors de son investiture en qualité de président de la République élu, Brice Clotaire Oligui Nguema a présenté le calendrier de renouvellement des institutions issues de la transition, un processus visant à marquer la fin de la transition politico-militaire et le retour à l’ordre constitutionnel.

Après la mise en place de l’Assemblée nationale, l’attention s’est portée sur le CESEC. Les autorités ont ainsi fixé au 17 décembre 2025 la date de l’élection des membres de cette institution, appelée à accompagner l’action publique au cours du prochain quinquennat.

Les attentes des populations gabonaises à l’égard du nouveau CESEC sont nombreuses. Elles reposent principalement sur la capacité de ses membres à formuler des propositions pertinentes et crédibles à l’attention des pouvoirs publics, en vue d’améliorer concrètement les conditions de vie des citoyens.

Composé d’hommes et de femmes issus de toutes les composantes de la Nation, le CESEC est appelé à jouer pleinement son rôle consultatif, dans un esprit de citoyenneté, de responsabilité et de patriotisme.

La nouvelle configuration de l’institution nourrit ainsi des espoirs renouvelés sur les plans social, économique, environnemental et culturel. Reste à savoir si ces attentes se traduiront par des actions et des recommandations à la hauteur des enjeux.

JE/TYM/FSS/AGP

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