LIBREVILLE, le 21 mai 2025 (AGP)- Quelques mois seulement après la rencontre entre le syndicat des pharmaciens et le Chef de l’Etat, Brice Clotaire Oligui Nguema, alors président de la Transition, le problème de factures impayées de la Caisse nationale s’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) vis-à-vis des pharmacies semblent toujours demeurer, à en croire ces officines qui refusent depuis plusieurs semaines les assurés Cnamgs au-delà de certaines heures de la journée. Constat de l’Agence Gabonaise de Presse.
Alors que la grogne des contribuables et leurs ayant-droits se fait de plus en plus entendre devant les pharmacies partenaires à la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS), nous avons voulu nous-mêmes être témoins de la réalité sur le terrain.
Il est midi passé quand nous décidons sous anonymat, de nous rendre dans une pharmacie à Awendje, dans le 4e arrondissement de la commune de Libreville, pour nous faire servir avec une ordonnance CNAMGS à la main. Aussitôt, sommes interpellés par le vigile qui nous laisse entendre qu’il est impossible de nous faire servir avec notre assurance au-delà de midi. Une restriction que nous confirme la responsable, mais sans explication aucune.
Idem lors de notre passage à la pharmacie d’Avorobam à Akanda, puis à Owendo et enfin à IAI où, nous avons pu avoir une explication du responsable qui dit avoir pris cette restriction pour pouvoir protéger et répondre à ses engagements financiers et à ses charges.
« La CNAMGS ne nous paye pas normalement, alors qu’en plus de nos charges fiscales, nous devons payer le personnel chaque mois et réorganiser le stock. Dorénavant, nous nous alignons sur un quota de clients CNAMGS que nous ne pouvons pas dépasser dans la journée et notre priorité est donnée aux enfants de moins de 5 ans et aux femmes enceintes », a-t-il expliqué. Non sans nous faire remarquer la note affichée pour information aux usagers.
Cependant, les pharmacies telles que Le Forestier, Sainte-Marie sont des rares structures à assurer pleinement le service pour les assurés CNAMGS. Une situation qui visiblement exacerbe le contribuable qui pourtant, chaque mois, continue de se voir prélever 2.5% de son salaire. Tout comme le retraité qui lui, continue de perdre jusqu’à 1,5% de sa pension.
WM/EN/AGP
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