LIBREVILLE, le 24 octobre (AGP) – Le Conseil des ministres du 23 octobre écoulé à été entre autres marqué par la nomination d’Alfred Nguia Banda, au poste de d’ambassadeur haut représentant du Gabon en France et représentant permanent du Gabon auprès de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), en remplacement de Marie-Edith Tassyla Ye-Doumbeneny, appelée à d’autres fonctions, un an après son retour d’exil passé dans ce même pays.
Ancien soutien d’Ali Bongo Ondimba durant le premier mandat de ce dernier, Alfred Nguia Banda s’était exilé en France après la crise post-électorale de 2016, après avoir accordé son soutien à Jean Ping. Son retour dans l’appareil d’État, cette fois en qualité d’Ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Gabon près la République française, illustre une trajectoire singulière : celle d’un homme passé de l’exil à la représentation officielle. Il remplace Marie-Édith Tassyla Ye-Doumbeneny désormais Directrice du Protocole à la Présidence de la République.
Titulaire d’un Doctorat en Droit, d’un DEA en Histoire des Idées Politiques et d’une maîtrise en Sociologie Politique, le Dr Alfred Nguia Banda est un homme politique et haut cadre de l’administration publique gabonaise. Il a mené une brillante carrière dans les hautes sphères administratives avant son exil qui aura duré neuf ans .
Plusieurs fois nommé Directeur général, le néo-diplomate s’était également imposé comme l’une des voix lucides du débat intellectuel gabonais. Notamment, à travers ses analyses, diffusées dans la presse, mêlant rigueur juridique et regard critique sur la gestion étatique. Avec bienveillance, il appelait à une refondation institutionnelle, à une réconciliation nationale et même à une diplomatie fondée sur la dignité et la souveraineté.
Cette nomination du Président Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA en qualité d’Ambassadeur du Gabon en France traduit une volonté clair du Chef de l’État de réintégrer les compétences et les cerveaux exilés dans la dynamique de reconstruction nationale.
Cela dit, dans un environnement diplomatique complexe et face à une opinion publique gabonaise exigeante, Alfred Nguia Banda devra convaincre que son retour n’est pas celui d’un repenti, mais d’un patriote prêt à servir son pays autrement.
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