Société & Culture

Gabon/Affaires Sylvia, Noureddin Bongo et coaccusés :  ” Ma fille m’avait acheté un terrain d’une valeur de 50 millions, sans connaître l’origine des fonds “, dixit Gisèle Yolande Mombo

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LIBREVILLE, 13 novembre 2025 (AGP) – Coaccusée dans l’affaire Ministère-Agence judiciaire de l’État, dont le procès devant la Cour criminelle spécialisée de Libreville court depuis lundi dernier, Gisèle Yolande Mombo a été appelée ce jeudi à barre, pour la phase d’enquêtes de moralité, où elle a admis avoir bénéficiée, en cadeau de la part de sa fille, d’une parcelle payée à 50 millions de francs CFA dont elle ignore l’origine des fonds, a constaté l’Agence gabonaise de presse.

” J’étais à mon bureau un matin, ma fille m’a demandé de passer chez le notaire pour une surprise. En arrivant, je découvre qu’elle m’avait acheté un terrain d’une valeur de cinquante millions, sans connaître l’origine des fonds “, a t’elle déclaré à la barre.

Poursuivie pour des faits de blanchiment de capitaux, elle est soupçonnée d’être bénéficiaire d’un terrain acquis en décembre 2021 dans la commune d’Akanda, d’une valeur de cinquante millions (50 millions) de francs CFA, avec de l’argent d’une source douteuse.

Un bien qu’elle dit être un cadeau de sa fille, qui travaillerait au cabinet du président du Sénat du Gabon. Chose étrange pour la cour, qui a soulevé son questionnement, notamment sur l’origine des fonds. Mais hélas, les réponses n’ont pas convaincu la cour.

<< Je ne saurais vous dire. Son mari, Ian Ghislain Ngoulou, avait des responsabilités. Il aurait pu lui donner de l’argent et elle m’a offert ce terrain >>, a-t-elle indiqué.

Malgré ces explications, la cour a eu du mal à croire que Mombo ait pu être surprise de l’achat d’un bien de cette valeur sans pourtant s’interroger sur la provenance des fonds.

<< Votre fille occupait quel poste au Sénat? >>, demande le président de la cour.

<< Elle devrait être conseillère, je ne sais pas trop, je crois qu’elle doit être au cabinet du président >>, a expliqué l’accusée.

<< Elle m’avait juste dit que j’habitais trop loin, voilà pourquoi elle m’a offert ce terrain à Akanda >>, a-t-elle conclu.

Il faut rappeler que l’accusée, qui fait l’objet de poursuites, est en détention préventive à la maison d’arrêt de Libreville depuis près de vingt cinq mois alors que sa fille épouse de Ian Ghislain Ngoulou se trouverait en France.

L’article 380 définit le blanchiment comme « le fait de faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l’origine des biens ou des revenus de l’auteur d’un crime ou d’un délit ». Dans le cas d’espèce, les personnes physiques encourent une peine privative de liberté de 5 à 10 ans et une amende de cinq à dix fois la valeur des biens ou fonds blanchis, sans que celle-ci soit inférieure à 10 000 000 F CFA.

Pour l’instant, l’analyse des faits se poursuit au même titre que pour les neuf autres accusés.

SMM/JM/WM/AGP

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