LIBREVILLE, le 20 octobre 2025 (AGP) — L’ONG SOS Prisonniers Gabon a réagi ce soir avec consternation à l’incarcération du journaliste Harold LECKAT, Directeur de publication du média en ligne Gabon Média Time (GMT), placé sous mandat de dépôt ce lundi, après plusieurs jours de garde à vue à la Direction Générale des Recherches (DGR), a appris l’Agence Gabonaise de Presse d’un communiqué de l’ONG.
Le journaliste, connu pour son ton critique et ses enquêtes fouillées, a été transféré à la prison centrale de Libreville, suscitant une vague d’indignation dans les milieux de la presse, des organisations de défense des droits humains et de nombreux citoyens inquiets de l’état des libertés publiques dans le pays.
SOS Prisonniers Gabon, qui a tenu à exprimer son soutien total à Harold LECKAT, appelle à une mobilisation collective autour de cette affaire, qu’elle estime symptomatique de dérives préoccupantes au sein du système judiciaire.
« Son incarcération doit nous interpeller collectivement sur l’indépendance de la justice, le respect des droits de la défense, la régularité des procédures dès l’enquête préliminaire, et la préservation de la dignité humaine en détention », souligne l’ONG dans sa déclaration.
Pour SOS Prisonniers, l’affaire LECKAT remet en lumière l’utilisation croissante de la détention préventive, souvent perçue comme un outil de pression ou de représailles contre les voix critiques. Pourtant, dans un État de droit, cette mesure devrait demeurer l’exception, rappelle l’association, et non se transformer en une règle silencieuse à l’encontre de ceux qui pensent autrement.
« Nul n’est à l’abri tant que les principes fondamentaux de justice et de liberté ne sont pas solidement garantis », insiste SOS Prisonniers Gabon.
Face à cette situation, l’ONG lance un appel clair pour une justice véritablement impartiale ; pour un engagement renouvelé en faveur de l’État de droit ; pour l’humanisation des conditions de détention, souvent dénoncées au Gabon.
SMM/WM/AGP

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