Environnement

Exposition Universelle 2025 Osaka Kansai : “le Gabon a affirmé sa vision et renforcé son influence internationale à Osaka”, dixit Nina Alida Abouna

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la Commissaire Générale aux Expositions du Gabon, Nina Alida ABOUNA.

LIBREVILLE, 25 août 2025 (AGP). De retour au Japon, où elle a activement pris part, du 23 au 30 juillet 2025, à la Semaine du Gabon, la Commissaire Générale aux Expositions du Gabon (CGEG), Nina Alida ABOUNA, a accordé une interview exclusive à l’Agence Gabonaise de Presse au cours de laquelle elle revient sur les grandes lignes de cette semaine hautement stratégique pour le Gabon, aussi bien sur les plans diplomatique, économique, commercial, scientifique, environnemental que culturel.

AGP : Quel bilan tirez-vous de la Semaine du Gabon, tenue du 23 au 30 juillet 2025 à Osaka Kansai, dans le cadre de l’Exposition Universelle ?

Nina Alida Abouna : Je voudrais, avant toute chose, saluer l’engagement des plus hautes autorités de la République, au premier rang desquelles Son Excellence Monsieur Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, dont la vision stratégique a conduit à la création du Commissariat Général aux Expositions du Gabon (CGEG). Cet organe s’inscrit désormais dans une dynamique de long terme, pour un meilleur suivi-évaluation au service de la diplomatie d’influence, notamment pour la promotion des intérêts économiques, culturels et environnementaux de notre pays. Je tiens également à remercier Monsieur le Vice-Président du Gouvernement, Alexandre Barro Chambrier, pour sa présence constante et son appui tout au long de cette semaine, ainsi que les ministres sectoriels, notamment ceux des Eaux et Forêts, de l’Industrie et de la Transformation locale, du Tourisme et de l’Artisanat, des Affaires étrangères, de la Culture, du Commerce, de la Recherche scientifique, de l’Économie, la Fédération des Entreprises du Gabon (FEG), SOGARA, CAISTAB, l’AGATOUR, FMCT, M’BOLO TOUR, LUXURY RESORT, GORILLA, COMILOG, ANPI, ZIS de NKOK, et les nombreuses équipes techniques et institutionnelles mobilisées depuis Libreville jusqu’à Osaka. Au total, plus de quinze sessions thématiques ont été organisées afin de stimuler des partenariats et des investissements via des rencontres B to B, B to G et G to G. Elles ont permis de mettre en lumière la richesse de nos ressources naturelles, les savoir-faire locaux, le potentiel de notre forêt, mais également la force de notre artisanat, de notre gastronomie ainsi que de notre culture. Le raphia, par exemple, a été mis à l’honneur comme vecteur d’innovation et d’identité, avec la Fondation Ma Bannière.

Quels sont les objectifs visés par le Gabon à travers cette participation à l’Exposition Universelle 2025 Osaka Kansai ?

La participation du Gabon à l’Expo 2025 repose sur trois grands objectifs. Dans un premier temps, il s’agit de porter la voix du Gabon au sein du dialogue universel, en lien avec le thème principal de l’Expo : « Concevoir la Société du Futur, Imaginer le Monde de Demain », avec trois sous-thèmes : « Sauver des Vies », « Inspirer des Vies » et « Connecter des Vies ». En lien avec ce dernier, le Gabon, qui a comme thème national « Notre Forêt, Moteur Universel qui Sauve des Vies », a souligné l’importance de la forêt gabonaise pour le climat, la biodiversité et le bien-être humain.
Notre deuxième objectif est de renforcer la visibilité du Gabon au sein de la communauté internationale, parmi plus de 160 nations représentées, en valorisant notre modèle de développement fondé sur la gestion durable des forêts tropicales.
Et le dernier objectif consiste à accroître l’attractivité de notre pays, en mobilisant une scénographie immersive et pédagogique autour de notre forêt et de nos produits issus de la biodiversité, et en suscitant un intérêt pour nos secteurs à forte valeur ajoutée.

Quels éléments vous semblent les plus révélateurs de l’impact de cette initiative ?

Le succès se mesure d’abord par la forte affluence des visiteurs observée depuis l’ouverture de notre pavillon. Cette affluence exceptionnelle, qui permet de s’enrichir de nos différences, confirme l’intérêt du public international pour notre vision et surtout pour l’ambition portée par le Gabon. Le retour de certains visiteurs ayant découvert le Gabon à l’Expo de 1970, et qui ont choisi de revenir 55 ans plus tard, traduit également la constance de notre image dans l’imaginaire collectif. Mais au-delà des chiffres, c’est l’originalité du message gabonais, fondé sur une alliance entre transformation des ressources naturelles, développement durable, culture et innovation, qui a surtout marqué les esprits.

Avez-vous des indicateurs concrets concernant les retombées de cette participation ?

Oui, nous disposons de premiers résultats très encourageants. La conférence « À la découverte du Gabon et de ses opportunités » a réuni un public d’investisseurs japonais particulièrement attentifs. Parmi les secteurs ayant retenu leur attention figurent ceux des infrastructures et des mines, dont le manganèse. Tout ceci en parfaite cohérence avec la volonté affichée par le Chef de l’État de promouvoir la transformation locale de toutes nos ressources, afin de maximiser la valeur ajoutée pour notre économie. D’autres secteurs stratégiques — bois, écotourisme, agro-industrie — ont également suscité des manifestations d’intérêt. Plusieurs pistes de coopération sont en cours d’instruction.

Sur le plan touristique, nous avons aussi identifié un fort potentiel de développement autour d’une offre intégrant bien-être, nature et patrimoine immatériel.

Qu’est-ce qui explique, selon vous, cet engouement pour le pavillon du Gabon ?

C’est avant tout l’immersion totale que nous offrons au sein du deuxième poumon vert de la planète. Il me semble que nous avons su adopter une approche inclusive, qui a permis d’intégrer diverses ressources humaines pour la préparation et l’implication effective des ministères et des sponsors. Cela nous a conduits à proposer une expérience singulière et cohérente au sein de notre pavillon, qui reflète la vision du Gabon : celle d’un pays résolument tourné vers la durabilité, l’innovation raisonnée, la souveraineté scientifique et culturelle. Notre forêt a été présentée comme un espace de connaissance, de transmission et de soin, et non comme une simple ressource. Cette approche holistique, qui met l’humain au cœur des équilibres écologiques, s’est arrimée aux attentes contemporaines.”

Un dernier mot ?

Je tiens à exprimer, à mi-parcours de notre participation à l’Exposition Universelle 2025 Osaka, ma gratitude à l’ensemble des équipes gabonaises engagées dans cette mission, aussi bien au Gabon qu’à l’étranger.

Le CGEG poursuivra ses efforts jusqu’à la clôture de l’Exposition, le 13 octobre 2025, avec la même rigueur et le même engagement. La création de solutions aux problèmes mondiaux exige d’être présent à ce type d’événement et donc d’aller au-delà de nos frontières géographiques, institutionnelles, individuelles et culturelles.

C’est pourquoi le Gabon apporte sa contribution au dialogue universel qui se tient actuellement à Osaka, au Japon, sous le thème « Concevoir la société du futur pour construire le monde de demain », au cours de l’Exposition Universelle de 2025.

Enfin, je rappelle avec respect et conviction cette phrase de Son Excellence Monsieur le Président de la République : « Nous sommes tous appelés à servir la Nation ». C’est dans cet esprit que nous avons agi et que nous continuerons d’agir.

FE/CBM/SMM/WM/AGP

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