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Économie bleue : le Gabon définit ses projets prioritaires dans le cadre des obligations bleues

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LIBREVILLE, 17 juillet 2025 (AGP) – La ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie bleue, Laurence Ndong, a procédé ce jeudi à la clôture de l’atelier sur les obligations bleues, organisé à Libreville en partenariat avec The Nature Conservancy (TNC) et le Fonds de Préservation de la Biodiversité du Gabon (FPBG). Elle a réaffirmé que ce mécanisme de financement innovant doit désormais s’aligner pleinement sur la Stratégie nationale de développement des secteurs de la mer, de la pêche et de l’économie bleue récemment validée par le gouvernement, a constaté l’Agence Gabonaise de Presse.

Dans son allocution de clôture, la ministre a souligné que cette stratégie constitue désormais le cadre de référence pour bâtir une économie bleue durable, prospère et équitable au service du Gabon. «Il ne saurait plus y avoir de politique sectorielle porteuse sans cohérence stratégique, ni mécanisme de financement crédible sans une large appropriation par tous les acteurs. C’est une exigence de clarté, de souveraineté et d’efficacité », a-t-elle déclaré.

Les groupes de réflexion mobilisés durant l’atelier ont proposé une déclinaison opérationnelle des axes de la stratégie, selon des échéances précises.

Le premier groupe, dédié à la pêche durable, a recommandé à court terme un état des lieux juridique, la révision des textes existants, l’adoption de nouveaux cadres législatifs, ainsi que la création de structures techniques spécialisées dans un délai de deux ans. À moyen terme (quatre ans), il a proposé la réhabilitation et la professionnalisation du secteur, et à plus long terme, une gestion durable renforcée des pêcheries.

Le deuxième groupe, axé sur les engagements climatiques et la gestion des risques, a proposé la mise en place de groupes de suivi pour l’élaboration d’un plan d’adaptation climatique, l’intégration des enjeux littoraux, la demande de financement pour la phase 2 du suivi des mangroves de l’Estuaire, l’inventaire des herbiers marins, un système d’alerte précoce, ainsi que les bases d’un mécanisme national de Paiement pour Services Environnementaux (PSE). D’ici à 2029, il prévoit la réhabilitation de 30 % des mangroves dégradées de l’Estuaire, avec une extension progressive à l’ensemble du territoire en 2032, et une évaluation des ressources halieutiques en lien avec le changement climatique à l’horizon 2040.

Le troisième groupe, centré sur l’économie bleue, s’est appuyé sur les axes 1, 2, 3 et 6 de la stratégie. Il recommande de traiter les priorités de l’axe 1 à très court terme (deux ans), celles des axes 2 et d’une partie de l’axe 3 à moyen terme (quatre ans), et le reste de l’axe 3 ainsi que l’axe 6 à plus long terme, avec un mécanisme de suivi rigoureux.

Les prochaines étapes porteront sur la finalisation d’un document de cadrage aligné sur les obligations bleues, intégrant les projets prioritaires du gouvernement. Ce document servira de base à la soumission lors du prochain appel à projets du FPBG, conformément aux engagements de l’Accord de Prêt Bleu.

CM/CBM/FSS/AGP 

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