LIBREVILLE, le 26 mai 2025 (AGP) : Au lendemain du verdict de la Cour internationale de justice (CIJ) sur le différend frontalier qui oppose le Gabon et la Guinée équatoriale, le ministre des Affaires étrangères en charge de la Coopération, Michel Régis Onanga Ndiaye et son collègue de l’Intérieur, Hermann Immongault, ont été auditionnés ce lundi par les Sénateurs sur le dossier de délimitation et démarcation des frontières terrestres et maritime ainsi que la souveraineté des îles Mbanié, Cocotier et Conga dont la décision de la CIJ attribue la paternité au pays voisin du Gabon, a noté l’Agence Gabonaise de Presse.
Suite à cette décision qui consacre à la Guinée-Équatoriale la souveraineté sur les territoires insulaires, Mbanié, Cocotier et Conga, laquelle a par ailleurs suscité de nombreuses réactions, les ministres Michel Onanga Ndiaye et Hermann Immongault ont expliqué chacun, les motivations de cette décision ainsi que les actions que l’exécutif entend mener.
« Ce que je proposerais, conscient de ce que le Gabon et la Guinée-Équatoriale sont des pays frontaliers et donc condamnés à vivre ensemble (…), c’est que la voie diplomatique, le règlement à l’amiable la soit privilégiée dans la gestion de ce dossier », a fait savoir le ministre des Affaires étrangères, Michel Régis Onanga Ndiaye. Sur le plan pratique, a-t-il poursuivi, « mettre en place des commissions d’experts des rencontres de haut niveau afin que les deux pays trouvent des voies d’issues apaisées ».
Interrogé sur l’impact de cette décision de justice sur les relations bilatérales avec la Guinée-Équatoriale, Michel Régis Onanga Ndiaye rassure : « la question a déjà trouvé un début en ce sens que nous avons des très bon rapports politique, économique, diplomatique et social ». Dans cette optique, et ce, pour préserver la paix sociale entretenue entre les différents peuples gabonais et équatoguinéen, le ministre en charge de la Coopération propose également, « sur instructions du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema », une communication de masse avec la contribution des hommes politiques, religieux et acteurs de la société civile.
L’objectif de cette campagne viserait à expliquer aux populations la réalité de la décision de la Cour internationale de justice qui ne donne ni un gagnant, ni un perdant, “mais créé une complexité encore plus grande”, estime-t-il.
Les deux membres du gouvernement assistés du vice-président du Gouvernement, Alexandre Barro Chambrier et certains de leurs collègues ont profité de cette tribune pour lancer un appel à l’endroit des populations pour que règne un esprit d’apaisement.
TYM/WM/EN/AGP
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