LIBREVILLE, 5 septembre 2025 (AGP) – Le gouvernement camerounais a annoncé la tenue des deuxièmes élections régionales de l’histoire du pays pour le 30 novembre prochain. Ces scrutins, prévus initialement après les municipales, interviennent alors que le mandat des élus locaux a été prorogé jusqu’en mai 2026 par décret présidentiel. (Source RFI)
Sur le plan institutionnel, cette décision marque une étape importante dans la consolidation du processus de décentralisation amorcé en 2020, lors des premières régionales dominées par le Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC). Mais elle soulève aussi des interrogations sur la conformité avec l’esprit de la loi, certains juristes estimant que les actuels conseillers municipaux n’ont plus la légitimité politique pour élire à nouveau des représentants régionaux.
Au plan politique, l’opposition dénonce une manœuvre destinée à maintenir l’hégémonie du parti au pouvoir. Mamadou Mota, président par intérim du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (RFI), parle de fourbe du régime au pouvoir au mépris de la Constitution. À l’inverse, les partisans du RDPC assurent que la légalité est respectée et accusent les critiques de chercher à discréditer l’action du président Paul Biya à l’approche de la présidentielle d’octobre.
Sur le terrain social, le climat reste marqué par une certaine lassitude des populations face aux reports successifs des scrutins municipaux et législatifs, désormais attendus en 2026. Une partie de l’opinion publique espère que les régionales permettront d’accélérer la mise en œuvre effective de la décentralisation et de rapprocher la gouvernance des citoyens.
Au niveau diplomatique, les partenaires internationaux observent attentivement le processus électoral camerounais, insistant sur la nécessité de transparence et d’inclusivité afin de garantir la crédibilité des résultats.
JBBZ/RCEN/FSS/AGP

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