Par 
FRANCEVILLE, 25 septembre 2025 (AGP) – À quelques jours du double scrutin législatif et local du 27 septembre, une dynamique inattendue gagne du terrain dans plusieurs circonscriptions du Haut-Ogooué : la montée en puissance des candidatures indépendantes. Sur certains sièges, on recense jusqu’à trois ou quatre candidats sans étiquette, une situation inédite qui pourrait bouleverser le paysage politique local, a constaté l’AGP.
Cette effervescence électorale, observée aux législatives comme aux locales, traduit un désir croissant de renouveau politique. Les indépendants, souvent issus de la société civile ou de mouvements communautaires, misent sur leur proximité avec les électeurs et leur liberté d’action pour séduire un électorat de plus en plus critique à l’égard des partis traditionnels.
Pour les formations historiques telles que le Parti Démocratique Gabonais (PDG) ou l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), cette multiplication des candidatures indépendantes constitue un défi majeur. L’éparpillement des voix pourrait affaiblir leur base électorale et leur faire perdre des bastions réputés imprenables.
C’est notamment le cas dans le département de la Mpassa, où plusieurs villages soutiennent Humel Rodolphe Zamba, candidat indépendant reconnu pour ses actions concrètes sur le terrain. Même tendance dans le département de Djouori-Agnili (Bongoville), où Marc Lassegue, également indépendant, séduit par son discours axé sur les besoins locaux et son ancrage communautaire.
«Le risque est réel de voir certaines circonscriptions basculer, non pas au profit d’un autre parti, mais d’un candidat indépendant porté par une dynamique locale», note un analyste politique basé à Franceville.
Les indépendants mènent des campagnes de proximité plus agiles et réactives, en prise directe avec les préoccupations des citoyens. Cette approche pourrait fragiliser l’emprise territoriale du PDG, de l’UDB et d’autres formations, notamment dans les zones urbaines où les attentes sociales et économiques sont fortes.
Si les indépendants s’imposent dans plusieurs circonscriptions, le scrutin du 27 septembre pourrait amorcer une recomposition politique, avec de nouvelles alliances post-électorales, des coalitions hybrides, voire la création de partis issus de ces candidatures libres.
Dans l’attente, les états-majors des grandes formations multiplient les initiatives pour mobiliser leurs bases et rappeler leur expérience en matière de gouvernance. Mais dans une élection marquée par l’incertitude et une pluralité de profils, rien n’est encore joué.
TLAM/RL/FSS/AGP
Commentaires