LIBREVILLE, le 10 septembre 2025 (AGP) – Le ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema, et son collègue du Travail et du Plein Emploi, Patrick Barbera Isaac, ont échangé mardi à Libreville avec les responsables de l’Organisation nationale des employés du Pétrole (ONEP), conduite par son secrétaire général Sylvain MAyabi Binet, a constaté l’Agence gabonaise de presse.
La rencontre a permis de faire le point sur le climat social qui prévaut dans le secteur du pétrole, dont les travailleurs ont brandi récemment la menace d’une entrée en grève si des solutions à leurs revendications ne sont pas trouvées par le gouvernement.
Pour les membres du gouvernement, il était donc question non seulement de faire le tour en revenant point par point sur les préoccupations de tous les travailleurs. Mais surtout, d’envisager une sortie de crise dans ce secteur économique important du pays, en apportant des solutions rapides pour renforcer la performance et la stabilité dudit secteur.
« Nous allons tout mettre en œuvre pour que les points d’accord de tous puissent être implémentés avant la fin de l’année », a déclaré Sosthène Nguema Nguema, ministre du Pétrole et du Gaz.
Le ministre du travail, quant à lui, a expliqué qu’il restait des points querellés. Notamment le point d’achoppement relatif à la mise à disposition du personnel via les sociétés intérimaires.
« Pour ce point-là, nous nous sommes convenus sous les règles de base, c’est-à-dire l’arrimage. Il faut que la rémunération, le package du travailleur en situation d’intérim, soit légèrement supérieur, ou aligné à la rémunération qu’il aurait pu y avoir s’il avait fait partie de la société utilisatrice », a expliqué Patrick Barbera Isaac. Précisant que plusieurs de revendications dans le dossier avaient déjà trouvé un point daccord entre les différentes parties.
Le Secrétaire Général de l’ONEP s’est dit satisfait au sortir de la rencontre avec les deux membres du gouvernement. « Notre adresse aux deux ministres les invitait à faire appliquer la loi pour mettre fin à l’esclavagisation des travailleurs du secteur pétrolier et activités connexes entretenues par les opérateurs pétroliers et leurs sous-traitants, dont le seul objet de cette sous-traitance, c’est de louer du personnel », a-t-il fait savoir.
Pour lui, tous les problèmes qui ont été posés par les travailleurs et qui ont fait l’objet d’un procès-verbal de points transversaux au sein de la Commission vont être pris en compte. Notamment celui de la précarité de l’emploi entretenu en violation de la loi 20 ; le problème de l’utilisation abusive et légale de la main-d’œuvre étrangère en violation des décrets 162 et 150 sur l’utilisation d’emploi et les quotas de la main-d’œuvre étrangère.
« Toutefois, les parties ont convenu, à la demande des deux ministres, qu’on se retrouve fin octobre pour faire le point sur les décisions qui ont été déjà mises en œuvre pour qu’on convienne ensemble et qu’on soit sûrs que fin décembre au plus tard, tout sera effectué », a-t-il indiqué.
RNA/SMM/WM/AGP

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