LIBREVILLE, le 27 août 2025 (AGP) – Alors que la vision de l’enseignement au Gabon semble désormais accorder une place de choix aux séries scientiques et techniques, les candidats admis au baccalauréat session 2025 dans les séries techniques, et non éligibles à la bourse d’étude octroyée par l’Etat, se retrouvent quelque peu abandonnés à eux-mêmes du fait de l’absence de structures d’acceuil publiques adaptées à leur domaine de formation. Constat de l’Agence Gabonaise de Presse.
Les bacheliers de l’enseignement technique n’ayant pas obtenu de moyenne annuelle supérieure ou égale à 10 sur 20, pour prétendre à la bourse, sont sans issues pour la suite. C’est le moins que l’on puisse dire. Exceptés ceux qui auraient un peu de moyens pour pouvoir participer à un concours d’entrée aux grandes écoles et de l’obtenir. Sinon, à en croire les conseillers d’orientation du Secrétariat d’orientation scolaire, universitaire et professionnelle (Sosup), ” on ne peut malheureusement rien pour eux “. Contrairement à ceux des séries scientiques et littéraires qui, dans la même situation, se réfugieraient à l’Université Omar Bongo (UOB) ou à l’Université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM).
Cette réalité déjà subie par les bacheliers des sessions précédentes se justifie du fait de l’inexistance de structures d’acceuil techniques publiques. Dans la plupart des cas, ces derniers sont souvent contraints de se reconvertir en s’inscrivant en Faculté des lettres et des sciences humaines, à l’UOB. Toute chose qui s’avère contraire à la vision des plus hautes autorités gabonaises qui entendent désormais prioriser les domaines technique et scientifique en matière d’enseignement et de formation.
” C’est malheureusement la triste réalité, et c’est une situation qui nous dérange beaucoup. Ce que nous faisons dans ce cas, c’est d’orienter l’enfant vers des structures privées mais aux frais des parents s’ils en ont les moyens”, a déploré un agent du Sosup ayant requis l’anonymat.
” Je ne suis pas éligible à la bourse et je me demande ce que je vais pouvoir faire de mon bac technologique lors cette rentrée académique 2025-2026 n’ayant pas de moyens d’intégrer les grandes Universités”, s’est d’ailleurs inquiétée une nouvelle bachelière dont le sort pour l’avenir reste incertain. C’est dire toute l’urgence pour les pouvoirs publics d’agir.
KST/WM/AGP












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