LIBREVILLE, 18 juillet 2025 (AGP) — Dans un entretien exclusif accordé à notre rédaction, la Directrice Générale du Fonds de Préservation de la Biodiversité du Gabon (FPBG), partenaire financier dans la mise en œuvre des obligations bleues au Gabon, Christine Yasmine Tchoua, , est revenue sur le rôle de son institution, en marge de l’atelier consacré aux obligations bleues, organisé par le Ministère de la Pêche, de la Mer et de l’Économie Bleue, en partenariat avec The Nature Conservancy (TNC).
Propos recueillis par Charlène MOUBOULOU
AGP : Pouvez-vous présenter à nos lecteurs l’entité dont vous avez la charge ?
Chritine Yasmine Tchoua : ” Le Fonds de Préservation de la Biodiversité du Gabon a été créé en juin 2023 dans le cadre d’une opération de conversion de dette en faveur de la nature, couramment appelée « obligations bleues ». Cette initiative a permis de refinancer une partie de la dette gabonaise, en contrepartie de laquelle les intérêts générés doivent être consacrés au financement de projets dédiés à la préservation et à la conservation marines et côtières du pays. Le FPBG vise à mobiliser divers mécanismes de financement, les obligations bleues n’en constituant qu’un parmi d’autres, et à les canaliser vers les projets de conservation de notre biodiversité. Son rôle est donc de garantir la mise à disposition de ressources pour des initiatives concrètes et durables.
Quelles entités peuvent accéder à ces financements ?
Les financements du FPBG sont ouverts aux secteurs public et privé, ainsi qu’aux organisations internationales. À ce jour, le dispositif principal demeure celui des obligations bleues, ce qui justifie notre partenariat stratégique avec le Ministère de la Pêche, de la Mer et de l’Économie Bleue. Ensemble, nous œuvrons à la mise en œuvre de ce mécanisme pour stimuler l’économie bleue gabonaise et aligner les activités concernées sur la Stratégie Nationale des secteurs concernés, présentée par Mme la Ministre Laurence Ndong.
Travaillez-vous sur d’autres mécanismes ?
Oui, nous développons actuellement un autre mécanisme avec le partenaire TNC qui est le Projet de Financement pour la Permanence (PFP). Il est plus axé sur le volet terrestre et forestier afin de mobiliser le financement vert.
Comment le FPBG se positionne-t-il vis-à-vis des autres partenaires du Gabon ?
Notre approche est collaborative. Le FPBG entend travailler en étroite coordination avec les partenaires déjà engagés aux côtés du Gabon pour mobiliser les financements en faveur de l’environnement. D’ailleurs, nous nous apprêtons à lancer notre premier appel à projets, ouvert aux entités nationales et internationales. Nous visons également le cofinancement avec d’autres institutions, afin d’agir en synergie plutôt qu’en concurrence. Le Fonds de Préservation de la Biodiversité ne vient pas faire écran aux autres institutions nationales et internationales, il vient les compléter, en apportant un appui financier ciblé pour la mise en œuvre de projets susceptibles de valoriser nos ressources naturelles et notre biodiversité.
Le FPBG bénéficie-t-il de financements pour son propre fonctionnement ?
Oui, dans la répartition budgétaire il est prévu un pourcentage pour le fonctionnement du FPBG.
WM/AGP
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