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LIBREVILLE, 15 juin 2025 (AGP) – À l’occasion de la célébration de la Fête des Pères ce dimanche, le constat de l’absence croissante de figures paternelles dans de nombreux foyers gabonais soulève de vives interrogations sur l’équilibre familial et le développement de l’enfant. Décryptage.
Dans de nombreux ménages, les mères assument seules la charge familiale, faisant face à une monoparentalité de plus en plus répandue. Une situation aux répercussions multiples, tant sur le plan affectif qu’éducatif et social, notamment pour les enfants privés de l’influence stabilisatrice d’un père.
«La présence active d’un père réduit significativement les risques d’échec scolaire, de délinquance, et favorise l’épanouissement psychologique de l’enfant», soulignent plusieurs spécialistes de la famille. Au-delà du rôle d’autorité, le père est un modèle, un repère et un partenaire indispensable dans l’éducation.
«J’élève mes trois enfants seule depuis que leur père est parti sans explication. C’est un combat de chaque jour, surtout pour leur équilibre», témoigne Clarisse, mère de famille à Nzeng-Ayong.
Les causes de cette absence sont diverses : précarité économique, instabilité conjugale, manque de préparation à la paternité, ou encore pressions sociales. Autant de facteurs qui contribuent à une forme de démission paternelle préoccupante.
En ce jour dédié aux pères, de nombreuses voix appellent à une redéfinition du rôle paternel. Être père ne se limite pas à la génétique ; il s’agit d’un engagement continu, fait de présence, de responsabilité et d’exemplarité. Un rôle essentiel pour bâtir des familles solides et, à travers elles, une société plus équilibrée.
ANM/FSS/EN/AGP
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