Oyem, 14 septembre 2024 (AGP) – Des parents d’élèves qui se sont acquitté du paiement des frais liés à l’Association des parents d’élèves (Ape), lors des inscriptions de leurs enfants, exigent désormais le remboursement des sommes « indûment » perçues, a-t-on appris.
« je suis allé réinscrire mes deux enfants au lycée d’État Richard Nguema Bekale leur établissement, le 12 septembre dernier et il m’a été exigé la somme de 2000 frs par enfant pour l’Ape, sous peine de se voir refuser l’accès dans leurs salles de classes respectives. Je n’avais guère le choix, j’ai payé. J’exige d’être remboursée, s’indigne Mariette E. gabonaise la trentaine, responsable d’une famille monoparentale.
Le reçu délivré au terme du paiement est estampillé du cachet du censeur vie-scolaire de l’établissement dirigé par Jean Salvador Biyang Meye.
Interrogé sur la persistance du paiement des frais pour l’Ape prohibé par le gouvernement depuis deux ans, le président de l’Ape du lycée d’Etat d’Oyem Paul André Ndong Abo a rejeté catégoriquement ces accusations.
« Personnellement, je sais que le gouvernement a décrété la gratuité des frais de scolarité dans les établissements publics et le 9 septembre dernier une note de service signé du secrétaire général du ministère de l’Education nationale, a opportunément rappelé cette décision des plus hautes autorités. D’ailleurs le reçu que vous m’avez fait voir ne contient pas le cachet du président de l’Ape que je suis », s’est-il défendu.
Selon lui, l’Ape qu’il dirige n’est en rien concernée par cette extorsion d’argent frais.
N’empêche, des chefs d’établissements publics continuent d’exiger des parents d’enfants le paiement des frais pour l’Ape. Il en est ainsi au Collège d’enseignement secondaire (Ces) public Ekogha Mengue.
J’ai été surpris de me voir exiger 2000 fcfa pour le compte de l’Ape. J’ai payé car je n’avais pas le choix. Je ne sais pas si je serais remboursé car je viens d’apprendre que des directeurs d’écoles et des enseignants viennent d’être relevés de leurs fonctions pour avoir exigé de l’argent aux parents d’enfants », a confié Emmanuel M.E.gabonais.
Informé de ces pratiques contraires à la loi, le directeur d’académie provinciale du Woleu-Ntem, Luc Constant Megne, a, le 11 septembre dernier, relevé 8 enseignants (surveillants) de leur fonction, y compris le directeur de l’’école. Ils étaient en poste à l’école publique communale de la ’’Sablière’’.
EMM/FSS
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