Oyem, 25 juillet 2024 (AGP) – Le député de l’Assemblée nationale de transition, Sosthène Nguema-Nguema, a appelé, le 23 juillet à Oyem, la capitale provinciale du Woleu-Ntem (Nord), les populations de cette ville à voter massivement en faveur de la nouvelle Constitution.
Une nouvelle Constitution sera soumise au vote par référendum en 2024 au peuple Gabonais. M. Nguema a été interrogé sur le bien fondé d’un tel appel, alors même que la nouvelle Constitution n’est pas encore rendue publique, ni publiée. Ce à quoi il a répondu que sa démarche est motivée par la suspension provisoire des activités des Partis politiques.
«La transition court encore et avec elle, la suspension de l’activité des partis politiques, dans ce contexte, les parlementaires de transition sont les autorités légales, habilitées à aller vers les populations, leur expliquer les enjeux importants qui sont derrière ce référendum qui sera en réalité un choix entre le régime au pouvoir déchu et le nouveau Gabon. C’est pour cela que j’exhorte les populations d’Oyem à voter massivement en faveur du ‘’Oui’’ », a indiqué Sosthène Nguema-Nguema, soulignant que voter en faveur de la nouvelle Constitution, c’est faire le choix du nouveau Gabon.
Pour le député de la transition, la prochaine Constitution est l’expression de la volonté des Gabonais et dessine le Gabon nouveau auquel ils aspirent.
S’agissant des travaux parlementaires au cours de la session qui a pris fin, le député est revenu sur le code électoral qui a cristallisé les débats dans l’hémicycle et au sein de l’opinion, loin des lambris dorés de l’Assemblée nationale.
«Comme vous le savez sans doute, l’adoption par le parlement de transition du nouveau Code électoral a suscité de nombreux débats et des interrogations. Certains y ont vu une manière pour le CTRI de se préparer à opérer un passage en force lors des prochaines échéances électorales. Pour d’autres, il fallait d’abord adopter la Constitution avant le code électoral. Ce que je peux vous dire, c’est que le Code électoral que nous avons voté sera arrimée à la Constitution qui sera adoptée», a assuré le parlementaire.
S’agissant des recommandations fortes du dialogue, M. Nguema-Nguema a noté la suppression du poste de Premier ministre dans la nouvelle Constitution, afin de laisser au prochain président de la République les coudées franches et pouvoir mener à bien son projet de société et le mandat qui lui aura été confié par le peuple Gabonais.
Cette suppression, a dit le parlementaire, était une recommandation du dialogue national inclusif qui s’est appuyé sur le constat de l’affirmation des Premiers ministres successifs, selon laquelle ils n’ont «jamais gouverné».
«Afin de sensibiliser les populations de notre province sur tout cela et les enjeux sous-jacents, le collectif des parlementaires de la province du Woleu-Ntem a initié la présente tournée que je mène, de mon côté au premier arrondissement d’Oyem », a conclu Sosthène Nguema-Nguema.
EMM/FSS
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