Lambaréné (Centre) 09 janvier 2024 (AGP)- Les employés de la société Yuan Sen Bois du Gabon, située à Medang Nkoghe sur la nationale 1, à quelques encablures de Lambaréné, capitale provinciale du Moyen-Ogooué sont montés au créneau le 8 janvier écoulé, pour dénoncer la violation du code de travail en République gabonaise par leur employeur, a constaté le correspondant de l’AGP.
Selon les avis recueillis sur les lieux, les employés déplorent « le traitement inhumain que leur infligent les chinois« , propriétaires de l’entreprise.
Ils ont dressé un chapelet de revendications. Il s’agit entre autres : le retard des paiements de salaires, le renouvellement des contrats de travail à durée déterminée pour un mois, pendant 5 à 6 ans, pour éviter d’embaucher, le licenciement abusif, le manque des équipements de protection individuelle (EPI), l’absence d’un dispensaire permettant la prise en charge des employés, l’inexistence des logements adéquats, le non-prélèvement de la CNSS et la CNAMGS, pendant 7 ans.
Ces jeunes gabonais qui se sont résolus à manger à la sueur de leur front, se sentent « maltraiter dans leur pays« , au vu et au su, des administrations compétentes.
« Sous d’autres cieux, le fameux chinois aurait fait l’objet d’une interpellation, pour des actes similaires« , disent-ils.
En 2021, l’ancien gouverneur de la province à cette époque, feu Barnabé Mbaganliwoua avait ordonné l’arrestation des responsables de cette société, pour les mêmes causes.
Pour certains, ces chinois seraient de connivence avec les autorités compétentes, à l’exemple de l’inspection du travail, sensée protéger les droits des travailleurs.
« Nous soupçonnons une synergie de travail entre les chinois, qui foulent aux pieds le code de travail en République gabonaise, plus précisément dans le Moyen-Ogooué et les instances compétentes. Sinon, comment comprendre que notre employeur ne soit pas inquiété« , a laissé entendre le collectif des travailleurs.
NT/TLAM/ANM/HUN
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